Accueil A la une Conect | Décision de limiter la part des achats des boulangeries modernes en farine et en semoule : L’offre de pain se réduirait de 40%

Conect | Décision de limiter la part des achats des boulangeries modernes en farine et en semoule : L’offre de pain se réduirait de 40%

 

Le Groupement considère que la décision du ministère du Commerce nuira à la production nationale de pain et créera des pénuries de cette denrée alimentaire, à cause du non-approvisionnement en farine des boulangeries modernes qui couvrent les zones où il n’y a pas de boulangeries classiques.

«La décision du ministère du Commerce de limiter la part des achats des boulangeries modernes en farine et en semoule, réduira de 40% l’offre de pain», a déclaré à TAP, le président du Groupement des boulangeries modernes relevant de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), Mohamed Jammali, précisant que «cette décision causera la fermeture des unités de production».

Les propriétaires de boulangeries modernes ont observé, hier, un mouvement de protestation devant le siège du ministère, pour revendiquer la suspension de cette décision qui fixe leur part en farine à 7 tonnes et en semoule à 3 tonnes par mois.

Risques de manipulation et de spéculation

Selon Jammali, cette décision ne tient pas compte de la spécificité de toutes les boulangeries modernes, d’autant plus que les capacités de production diffèrent d’une boulangerie à une autre, et elle va intensifier les pratiques de spéculation et de manipulation des prix.

Ainsi, les boulangeries modernes achètent à 600 dinars la tonne de farine utilisée dans la production de la baguette, contre 220 dinars payés par les boulangeries classiques. 1.500 sont membres du Groupement des boulangeries modernes relevant de la Conect, vont trouver des difficultés pour obtenir la farine, ce qui causerait la perte d’emploi pour près de 14 mille employés.

Le Groupement considère que la décision du ministère du Commerce nuira à la production nationale de pain et créera des pénuries de cette denrée alimentaire, à cause du non approvisionnement en farine des boulangeries modernes qui couvrent les zones où il n’y a pas de boulangeries classiques.

Une baguette subventionnée est vendue 190 millimes, contre 250 millimes pour la baguette non subventionnée.

Jammali estime que ce mouvement de protestation intervient après l’échec du Groupement à parvenir à un accord avec le ministère du Commerce pour annuler cette décision qui va perturber le marché et créer une pénurie de cette matière.

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