Le rêve de passer en finale de la CAN est plus que légitime pour l’équipe de Tunisie.
Le statut et les statistiques de l’adversaire des Aigles de Carthage juniors, en cette demi-finale de la CAN sur laquelle les feux seront braqués, incitent à la prudence. Les Lionceaux du Sénégal, qui ont décroché leur 4e qualification à la Coupe du monde (2015, 2017, 2019 et 2023), ont bien l’air d’être indomptables. Avec leur trio de feu, le capitaine et n°10 Samba Diallo, Souleymane Faye et Papa A. Diallo, ils sont capables de dominer de la tête et des épaules n’importe quelle équipe. Mais les coéquipiers de Mohamed Dhaoui ont, eux aussi, franchi un autre palier et acquis un nouveau statut après leur brillante qualification en marge des quarts face au Congo. Maintenant, la pression et la tension sont moins fortes après l’atteinte du premier objectif de cette CAN qui est le billet pour le Mondial en Indonésie qui aura lieu du 20 mai au 11 juin 2023.
Sami Chouchane d’entrée
L’équipe verra deux petits changements qui s’imposent après l’évaluation et les enseignements tirés du match de quart de finale contre le Congo et les lacunes apparues et qui sont à corriger. Comme sur le flanc gauche de la défense où Rayan Nasraoui a été pris dans le piège de la transition et de la reconversion rapide défense-attaque sur son couloir à l’image de l’action du but égalisateur congolais (2-2), Fradj Ben Njima pourrait donc être sollicité pour prendre le relais. L’autre changement qui semble des plus logiques serait la titularisation dans le onze de départ de Sami Chouchene. Avec un but magnifique et une balle décisive après son entrée en cours de jeu, il a confirmé qu’il est parmi les pions les plus importants de l’échiquier de l’équipe tunisienne à en tirer profit dès le départ. Cela permettra de garder la même approche et la stratégie de jeu et surtout le bon équilibre d’un groupe qui doit savoir bien défendre en bloc et aussi créer le surnombre devant et attaquer les Lionceaux dans leur arène où ils ne sont pas imprenables. La finale de la CAN n’est pas hors de notre portée. Quatre-vingt dix minutes, peut-être 120, nous séparent du bonheur. Il suffit d’y croire et de profiter de ce vent favorable qui souffle actuellement sur le camp tunisien.
crédit photos : © Mokhtar HMIMA