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Agressions contre les moyens de transport: Agir sans plus tarder

Le secteur du transport public chez nous vit ses pires moments. C’est ce que l’on sait, tous. Les informations qui nous arrivent chaque jour sont des plus alarmantes. On l’a, justement, évoqué sur les colonnes de notre journal (voir La Presse du 4 mars 2023). C’est, aussi, ce qu’a confirmé la chargée de la communication auprès de l’opérateur de transport Transtu.

En effet, au cours d’une intervention sur une chaîne radio privée, elle a dressé un tableau noir des exactions et des actions de vandalisme et de sabotage des équipements et des matériels de cette société par des individus. Ce qui ne nous empêche pas de réagir et d’insister sur ce que nous n’avons cessé de répéter.

L’âge des agresseurs  n’est pas une excuse

La responsable de la communication a donné des chiffres effrayants sur les pertes subies depuis longtemps par cette entreprise. En même temps, elle n’a pas pu apporter les réponses aux attentes de la plupart des usagers.

C’est vrai qu’il y a des mesures pour essayer de diminuer les pertes et de parer aux nombreux actes de vandalisme. C’est le lot quotidien de la société tant au niveau de ses bus, ses métros ou sa ligne T.g.m. Les casseurs opérant à l’intérieur au vu et au su de tout le monde jouissent ainsi d’une impunité absolue. C’est ainsi qu’ils bloquent la fermeture des portes des métros, les mettant, du coup, hors d’usage. On compterait plus du tiers des portes des métros inutilisables. Ceci provoque des bousculades et des retards dans le trafic. Sans parler des agissements violents et des actes déplacés de certains passagers qui sont, généralement, des élèves ou des jeunes. En somme, des mineurs comme l’a souligné la chargée de communication à la Transtu.

Bien sûr, on ne va pas revenir par les chiffres et les statistiques sur les dégâts commis par ces saboteurs et ces délinquants. Ce qui nous intéresse, c’est que ces actes ne restent pas impunis. Les casseurs, quels qu’ils soient, doivent payer. Ils ne doivent, en aucun cas, rester impunis.

Leur âge n’est ni une explication valable ni une excuse. La loi est là. Si besoin, il faut la changer et l’adapter à la réalité et aux faits. Être mineur n’autorise pas tous les excès que l’on voit. L’opérateur public de transport doit bénéficier d’un dispositif juridique qui le protège et préserve ses intérêts et ceux des usagers. On ne peut plus accepter de courir le risque d’être blessé au cours d’un voyage par des jets de pierres. Les zones noires sont clairement identifiées. Rappelons que la Sncft, elle aussi, connaît les mêmes problèmes. A chaque fois on nous dit qu’il y a des arrestations et qu’il s’avère que les auteurs sont des enfants mineurs. Et alors !

Sabotage ciblé et planifié ?

Il y a une loi ou non ? Il est important d’appliquer les textes qui existent en pensant à en créer de nouveaux pour que ces crimes ne restent pas impunis indéfiniment. Les usagers sont continuellement importunés par ces hordes qui se déchaînent à l’intérieur des rames de métros, faisant fi de toutes les règles élémentaires de bienséance, de respect d’autrui et de politesse. A notre sens, les autorités sont appelées à agir avec la plus grande célérité et d’appliquer le règlement avec la rigueur qu’il faut. Les habitués n’en peuvent plus d’être livrés à eux-mêmes dans des moyens de transport où la sécurité n’est plus garantie. On nous dit toujours qu’il y a des équipes appartenant à la Transtu et d’autres à la police. Ce n’est pas suffisant ni rassurant. Les agressions contre tous les moyens de transport sont devenues une habitude. A tel point qu’on n’exclut pas des actions de sabotage ciblées et planifiées. Aussi, est-il urgent d’aller au fond des choses pour voir ce qui se cache derrière la prolifération inédite des actes de violence contre tous les moyens de transport.

Les sanctions doivent aller au-delà de la personne prise en flagrant délit. Et là, il faudrait impliquer les parents. Si l’agresseur est mineur, il est logique (et la loi le reconnaît et l’admet) de faire assumer la responsabilité aux parents.

Mais il est nécessaire, également, d’accroître les campagnes de répression sans merci de tels actes en exécutant des opérations anticipatives pour les prévenir. Le renforcement des équipes chargées de ce travail est fortement demandé. L’affaire est à prendre au sérieux beaucoup plus qu’auparavant.

Car on ne peut pas  développer le secteur si on se contente de gérer un quotidien qui ne présente aucun espoir d’amélioration. Il ne faut pas oublier que nous devons entrer dans une nouvelle phase avec le lancement prochain du Rfr et l’acquisition de nouveaux véhicules de transport. Il n’est pas possible de le faire avec les dispositions sécuritaires actuelles. Le ministère sera amené à garantir la circulation des moyens de transport en toute sécurité. Le recours aux nouvelles technologies est souhaité. L’équipement avec des caméras ou toute autre technique pourrait permettre d’enregistrer ce qui se passe sur le parcours des métros et des trains de la Sncft. De cette manière, il serait susceptible d’aider à identifier ces criminels et à les arrêter pour leur faire payer leurs forfaits. On doit être intraitable sur ce volet.

Pourvu que ces associations de défense des “droits et des libertés” n’interfèrent pas pour justifier les comportements de ces délinquants par des arguments trop galvaudés et déplacer le débat ! Les droits et libertés ainsi que la sécurité des usagers doivent primer.

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