FAUT-IL se féliciter de l’engagement public pris par le Président de la République, Kaïs Saïed, lors de sa visite, lundi 13 mars à Ghardimaou, concernant l’exécution d’un jugement judiciaire en faveur des propriétaires d’un immeuble exproprié par les autorités publiques en vue de la construction de l’hôpital régional de Ghardimaou, une décision judiciaire qui n’a pas été appliquée depuis 2007, ce qui a eu pour conséquence le blocage du démarrage des travaux d’édification de l’hôpital en question et la non-réalisation de l’ensemble du projet ?
On se pose la question et on s’étonne, on s’inquiète même, et profondément, de la position ou plus précisément de la non-position du ministère de la Santé, initiatrice du projet en partenariat avec l’Etat du Koweït, dans la mesure où, comme le révèle le communiqué publié par la présidence de la République, ledit ministère n’a entrepris aucune initiative à même de trouver une solution, à l’amiable, entre les parties en conflit (les propriétaires de l’immeuble exproprié pour utilité publique, d’une part, et, d’autre part, le ministère des Domaines de l’Etat) de manière à concilier les exigences des propriétaires et les possibilités du ministère des Domaines de l’Etat en charge de la préservation des deniers publics et de s’opposer à toutes les pratiques douteuses dans le domaine des expropriations.
Et quand le Chef de l’Etat se déplace lui-même pour se pencher sur le conflit en question, vieux maintenant de plus de 15 ans, convoque et préside une réunion au siège de la délégation de Ghardimaou en présence des responsables du gouvernorat de Jendouba ainsi que des deux citoyens expropriés mais qui attendent toujours d’être indemnisés, l’on ne peut, à première vue, que saluer le geste présidentiel propre à activer la résolution du conflit et à rendre justice aux deux citoyens «sinistrés» et aussi à la région de Ghardimaou ainsi qu’à l’ensemble de ses habitants sinistrés, eux également, du fait de la négligence coupable des responsables qui gèrent les affaires de la région et de leur irresponsabilité qualifiée observée à l’échelle du gouvernorat et sur le plan national, qui faisaient — et continuent malheureusement — à faire la sourde oreille face aux mauvaises pratiques dans les secteurs qu’ils sont chargés de gérer.
Et la question demeure posée, avec insistance: quand sonnera le réveil des responsables régionaux et locaux afin qu’ils se décident à assumer pleinement les responsabilités qui leur sont confiées ou va-t-on attendre indéfiniment le déplacement inopiné du Président de la République à Sidi Ali Ben Aoun, par exemple, afin que les travaux de construction de son dispensaire programmé depuis 2010 démarrent enfin ?
Khémiri
15 mars 2023 à 15:58
C’est très intéressant comme questionnement. Pourquoi notre cher Président mettait-il tant de temps à se préoccuper des problèmes vitaux des citoyens au lieu de se focaliser sur la chasse aux sorcières ? Visite inopinée de plus après celle qu’il a effectuée à votre entreprise de presse et d’édition…répondant à votre appel au secours franchement pathétique. Y aura t-l sauvetage ? Souhaitons le.
.