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Tourisme dans le sud tunisien : Il y a raison de changer sa manière d’être

 

A Kébili ou à Tozeur, nul doute que le tourisme saharien apporte sa valeur ajoutée, faisant du Sud tunisien un circuit intégré que les différents tour-opérateurs inscrivent, volontiers, sur leurs cartes de destination. Reste que les professionnels devraient s’ajuster à une nouvelle façon de penser. «Tourism up» mise sur cet objectif.

Depuis 2012, date de sa naissance, l’Association média et animation des jeunes de Kébili (Amaj) œuvre à révolutionner le tourisme dans le Sud tunisien et changer sa manière d’être, dans la perspective d’en faire un label de garantie et gage du développement durable. L’idée vint d’un groupe des jeunes qui la composent, étant motivés et animés par l’action et le souci de l’évolution. Aujourd’hui, cette association s’engage à réaliser le projet «Tourism up» qui s’étale sur deux ans 2022-2023 et est financé par l’ambassade des Etats-Unis en Tunisie, en collaboration avec le programme Mepi (middle east partbership initiative), actif sous nos cieux, il y a maintenant 12 ans.

400 professionnels bénéficiaires

Comme l’indique son intitulé, «Tourism up» vise à impliquer les différentes parties prenantes, à même de mettre à profit les prérequis et les compétences nécessaires à hisser le secteur à des paliers supérieurs. A Tozeur et à Kébili, le tourisme saharien, certes, continue à fidéliser une si large clientèle et aspire à de nouveaux clients potentiels. L’ambition est de mise, mais l’enjeu exige un travail de fond. Soit le repositionnement du métier à l’aune de la digitalisation. En fait, la qualité d’accueil, l’amélioration du service client, l’éventail des choix et la valorisation des destinations sont des atouts d’un tourisme innovant et compétitif. «La demande d’activités touristiques croissant, innovant, ainsi que la nécessité d’améliorer la qualité des services pour une offre de produit haut de gamme impliquent des compétences professionnelles nouvelles…», souligne Ahmed Djemal, directur général de l’Agence de formation dans les métiers du tourisme (Afmt), conjointement gérée par les ministères du Tourisme et de la Formation professionnelle et de l’Emploi.

Autant dire, la professionnalisation du tourisme. Soit un tourisme durable, capable de préserver son potentiel capitalisé et pérenniser ses sources de revenu. Et c’est dans cette optique que s’inscrit  le projet «Tourism up» qui avait, déjà, soutenu environ 400 professionnels dans huit hôtels et maisons d’hôte. Ceci étant, avec en toile de fond un ensemble de formations et d’activités ciblées, censées renforcer le service client et les outils d’évaluation pour répondre aux besoins locaux et internationaux. Pour ce faire, ce projet s’est engagé à offrir aux clients un espace qui leur permet de partager leurs expériences et évaluer les performances de certains hôtels et maisons d’hôte aussi bien à Tozeur qu’à Kébili. Il s’agit d’une plateforme digitale qui servira aussi d’un guide touristique qui puisse faire la promotion de ces deux destinations, en tant qu’outil de valorisation de l’offre dont disposent les unités hôtelières bénéficiaires dudit projet.

Un sésame pour l’international

C’est aussi un portail de promotion, d’information, de recommandation et d’évaluation qui peut être considéré comme un véritable levier d’aide à la consommation et de promotion de la région du Sud tunisien. Aussi, «Tourism up» semble-t-il un sésame pour l’exportation de ce label nommé tourisme du désert. Voire une véritable porte d’entrée géographique et aidera les hôtels et maisons d’hôte à déverser sur le marché de nouveaux concepts, de nouvelles idées, de nouvelles prestations indispensables à l’attractivité de l’exercice touristique. L’objectif est de professionnaliser le tourisme dans les deux gouvernorats concernés. Dans ce sens, l’Afmt envisage de procéder à des changements dans les centres de formation touristique, de manière à assurer leur ouverture sur leur environnement.

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