A travers ses quatre sections : Art Vidéo, Réalité virtuelle, Cinéma mais aussi Art et pensée, Gabès Cinéma Fen fait, de nouveau, le choix de mettre en avant les gestes et pratiques artistiques qui ont la force de nous raconter en dehors des représentations dominantes.
L’aventure de Gabès cinéma Fen se poursuit et donne rendez-vous aux cinéphiles et au public pour une nouvelle édition qui se tiendra du 27 avril au 2 mai. La version 2023 de cette belle rencontre autour de l’image et ses différentes manifestations vient renforcer les principes fondamentaux de Gabès cinéma Fen, une vision qui fait côtoyer art vidéo, réalité virtuelle et cinéma et qui fait dialoguer des visions du monde multiples d’une création, alternative, engagée et impliquée dans les problématiques de la région et qui questionne notre image, celle que nous produisons de nous-mêmes, celles que nous présentons à l’autre et celle que nous intériorisons pour faire transparaître ce que nous sommes.
A travers ses quatre sections : Art Vidéo, Réalité virtuelle, Cinéma mais aussi Art et pensée, Gabès Cinema Fen fait le choix de mettre en avant les gestes et pratiques artistiques qui ont la force de nous raconter en dehors des représentations dominantes.
Encore et toujours à Gabès. Cette ville du sud-est tunisien qui fait face à des problématiques écologiques liées à l’industrie de transformation du phosphate. Gabès Cinéma Fen, en collaboration avec les associations culturelles et environnementales de la région, œuvre à créer de nouvelles synergies qui font repenser la ville et ses enjeux par le biais de l’art.
Pour cette édition 2023, la section Réalité virtuelle, sous la direction de Mohamed Arbi Soualhia, crée, de nouveau, un pont audacieux entre le cinéma, l’image, le son et les nouvelles technologies et met en avant des œuvres qui repoussent les limites de l’expérience cinématographique. Une sélection diversifiée de contenus immersifs, allant du documentaire au film narratif en passant par les expériences interactives. Une présentation spéciale sera réservée aux pensionnaires du centre de défense et d’intégration sociale de Gabès le 27 avril 2023, afin qu’ils puissent découvrir en avant-première la sélection du VR Corner.
Et afin d’expérimenter cette technologie auprès des jeunes et d’imaginer avec eux cette nouvelle façon de faire des films, Gabès Cinéma Fen organise, comme chaque année, le Hackathon VR. C’est un projet collaboratif de création de films en VR, organisé avec des étudiants de l’Isam Gabès. Ils apprennent toutes les étapes de réalisation d’un film VR: de l’idéation et l’écriture, en passant par la production et la post-production, jusqu’au visionnage dans un casque de réalité virtuelle. Quatre films VR ont été réalisés par les étudiantes et étudiants de l’Institut supérieur des arts et Métiers de Gabès. Ces films seront présentés devant un jury composé de professionnels du métier.
La section cinéma, sous la direction de Ikbal Zalila, pierre angulaire de Gcfen, reste fidèle à sa vision de départ, avec une compétition destinée uniquement aux productions exclusivement arabes. Partant du constat de la très faible circulation des films arabes dans la région, cette orientation de la sélection est une manière de susciter la rencontre entre des propositions cinématographiques arabes et le public du festival.
Les sections parallèles sont autant de fenêtres sur des propositions filmiques diversifiées parfois minoritaires mais toujours exigeantes et singulières dans leurs manières de nous inviter à expérimenter le monde.
Des séances spéciales, une section ciné-terre, ciné-kids sont tout autant d’opportunités de se retrouver autour d’une écriture cinématographique qui incite à la réflexion et au débat.
La rétrospective de cette année est attribuée à Narimane Mari, réalisatrice, monteuse et productrice algérienne. Narimane Mari produit des films de réalisateurs et artistes concernés par l’histoire contemporaine et réalise également ses propres films. A travers la projection de quatre de ses œuvres, : «Loubia Hamra », « Le fort des fous », « On a eu la journée bonsoir », « Holy Days » et une master-class, le public de Gabès aura l’occasion de découvrir une écriture, une démarche et un point de vue particuliers d’une cinéaste qui s’est exercée au cinéma par le prisme de plus d’un métier.
La section Art Vidéo, sous la direction de Malek Gnaoui, qui s’organise chaque année en partenariat avec La Boîte (une structure de soutien, de diffusion et de médiation de l’art contemporain en Tunisie) avec ses différents axes : El Kazma, le K Off, ses rencontres et panels, reste une section qui donne à Gcfen son ouverture sur des images nouvelles, libres et affranchies.
A travers des œuvres fortes traitant de questions importantes en lien avec notre époque. Frontières et barrières – Seuils et séparations est le thème choisi par l’artiste, essayiste et curatrice Antje Ehmann pour El Kazma 2023, elle raconte ces frontières insolites, leurs origines, leur impact sur la vie des gens, ainsi que les enjeux politiques qui les sous-tendent. Au programme, neuf vidéos dont une première de l’artiste américaine Cathy Lee Crane et des œuvres d’artistes importants, du Liban (Rabih Mroué, Lamia Joreige, Lawrence Abu Hamdan, Rawane Nassif), d’Egypte (Noor Abuarafeh), d’Allemagne (Harun Farocki), de Roumanie (Patricia Morosan) et de Grande-Bretagne (John Smith). Installées dans des containers, métaphores de cette casemate (bunker) de la Seconde Guerre mondiale éponyme de l’exposition, ces œuvres traitent de ces barrières parfois implicites qui divisent ; elles interrogent le dedans, le dehors et puis cet indéfinissable entre-deux qui forge l’identité de ces lieux limitrophes.
Plus éclectique, la rubrique K Off dédiée aux artistes émergents tunisiens sera l’occasion, comme à chaque édition, de découvrir la jeune scène artistique nationale.
Confiée à la jeune curatrice Farah Sayem, cette édition permettra au public, aux curators/ programmateurs et amateurs d’art et de cinéma, de faire connaissance avec l’univers particulier de six artistes tunisiens dont Walid Ben Ghezala, Malek Boukadida, Seïf Fradj, Dorra Hichri, Hamza Madfai et Elma Riza qui vit et travaille à Berlin. Leurs œuvres varient dans l’approche et les thèmes abordés. Toutefois, montées les unes après les autres, elles disent le tarissement, la quête, l’errance et puis en contrepoint de cette trame, la redécouverte de son corps et de son soi intime, potentiellement d’une source d’où peut jaillir la vie à nouveau.
La programmation se poursuit avec une master-class de l’artiste tunisien Ismail Bahri interrogeant, à sa façon, sa pratique de l’art vidéo : ses hésitations, ses arbitrages, ces aller-retour incessants sur l’image/ le son, leur pertinence à dire ce qui est essentiel.
D’autres questionnements s’inviteront dans cette 5e édition. Il en sera ainsi du médium de la vidéo en art. Dans quel contexte, l’artiste y a-t-il recours ? Qu’apporte ce médium à la narration ? Quelle est la motivation des artistes-vidéastes qui en font régulièrement usage ? Des questions que l’on abordera dans le cadre d’une table ronde organisée par la curatrice Aziza Harmel et qui, dans le programme, fera suite à la rencontre avec les commissaires et artistes d’El Kazma et K Off, qui au Café Casino, à quelques mètres des containers, présenteront leurs œuvres et leur genèse.
Et puis trois autres moments importants dans cette nouvelle édition de la section Art vidéo. Une projection de vidéos sur la façade de l’Agora, en partenariat avec le festival d’art biennal Dream City, une exposition de l’artiste Achref Bettaïeb résultat de sa résidence artistique à Gabès offerte par l’association Focus Gabès suite à sa sélection dans K Off 2022. Et pour finir, une performance de l’acteur et musicien Rami Harrabi-Virus 2020 en collaboration avec une troupe de Aissaouia de Gabès.
Compétition officielle longs-métrages
– The dam – Ali Cherri (France, Sudan, Liban)
– Foragers – Jumana Manna (Palestine)
– Fragments from Heaven – Adnane Baraka (Moroc)
– 19 B – Ahmad Abdalla (Egypte)
– Dirty Difficult Dangerous – Wissam Charaf (Liban)
-The Return – Meyar Al Roumi (France / Allemagne / Qatar)
– Geology of Separation – Yosr Gasmi & Mauro Mazzocchi (France / Tunisie )
– After the End of the World – Nadim Mishlawi (Liban)
– The Tedious Tour of M – Hend Bakr (Egypte)
– My lost Country – Ishtar gutierrez (Chilli, Irak, Egypte, Costa Rica)
Compétition officielle courts-métrages
• Paradiso, XXXI, 108 / Kamal Aljafari (Palestine, Allemagne)
• Mama / Naji Ismail (Egypte )
• T’embrasser sur le miel / Khalil Cherti (France)
• L’Ombre des papillons / Sofia El Khyari (France)
• #31# (Appel Masqué) / Ghyzlène Boukaïla (Algérie, France)
• Des fleurs bleues inodores se réveillent prématurément / Panos Aprahamian (Liban)
• Souris noire / Ahmad Naboulsi (Liban)
• Trois disparitions et une chanson / Nadia Ghanem (Egypte )
• My Girl Friend / Kawthar Younis (Egypte )
• Le jardin secret / Nour Ouayda (Liban)
• J’ai connu des rivières / Saif Fradj et Esraa Elfeky (Tunisie)
• à toi / Wafa Lazhari (Tunisie)
Séances spéciales
Ashkal / Youssef Chebbi (Tunisie)
Under The Fig Trees / Erige Sehiri (Tunisie)
Bastardo / Nejib Belkadhi (Tunisie)
Rétrospective
Nariman Mari
Loubia hamra / Narimane Mari (Algérie, France)
Le fort des fous / Narimane Mari (France, Allemagne, Qatar, Grèce)
On a eu la journée bonsoir / Narimane Mari (France)
Hollydays / Narimane Mari (France)
Ciné-terre
• Une balade / Walid Draoui (Tunisie)
• Les voix croisées / Bouba Touré et Raphaël Grisey (France, Allemagne, Mali)
• Matter out of place / Nikolaus Geyrhalter (Autriche)