L’arbitre mauritanien du derby tunisois a exclu après la fin du match Yassine Meriah pour agression physique d’après la feuille du match. Le joueur risque gros pour cet acte inadmissible et pour ces images insupportables sur l’écran où il essayait, en compagnie de Tougai, d’aller vers l’arbitre et contourner la haie des forces de l’ordre. Pour quelqu’un qui a exercé à l’étranger, et qu’on a tout fait pour l’imposer en sélection dans le dernier Mondial (une transaction entre son entraîneur et la FTF a été arrangée pour le repêcher, lui qui revenait d’une longue absence), ce qu’il a fait n’a aucune excuse. Il a nui non seulement à lui-même, mais à son club qui lui paye un gros salaire et qui supporte ses erreurs à chaque match. Yassine Meriah n’est pas le seul joueur tunisien à oublier ses obligations et à verser dans les caprices et les dépassements. Il appartient à une génération de joueurs surestimés, gâtés, idolâtrés à tort, chanceux d’être dans une époque de luxe. Ce sont des joueurs capricieux qui n’ont aucun sens de la discipline et qui ont poussé au milieu de «petits» dirigeants opportunistes qui les ont habitués à faire les «stars» et à imposer leurs diktats sur tous. Et à chaque fois, on leur pardonne tout, on leur trouve des excuses, on les protège et on fait fonctionner les médias et les chroniqueurs pour attirer une affection vers eux et oublier leurs frasques.
Arrêtons de faire les deux poids deux mesures. Tout fautif doit être sanctionné comme le dit le règlement. Et quand il s’agit d’un joueur international, il faut être encore plus exigeant et moins indulgent, puisque ce sont des joueurs censés donner l’exemple. Pour en finir, une éternelle question qui revient et qui ne trouve pas de réponse : pourquoi ces footballeurs et ces entraîneurs qui touchent des milliers de dinars par mois et par an ne payent pas leurs impôts comme tous les Tunisiens ?