La commission nationale d’appel doit normalement rendre son verdict aujourd’hui concernant les appels interjetés par les Sfaxiens (match USBG-CSS) et par le leader du groupe 2 de la Ligue 2 (match EGSG/ESZ).
Ce sont à coup sûr deux dossiers brûlants qui doivent être tranchés sans retard pour ne pas toucher au bon déroulement de la phase du play-off en Ligue 1 et à la course pour l’accession entre EGSG et le CSHL dans le groupe 2 de la Ligue 2. La première affaire concerne la participation en même temps de 5 joueurs étrangers du CSS dans le match contre l’USBG remporté par les Sfaxiens par deux buts à un. Une participation jugée contraire aux règlements amendés par la FTF en début de juillet 2022 par les Benguerdanais qui ont obtenu gain de cause en première instance. Les Sfaxiens ont riposté par l’appel de cette décision du Bureau de la Ligue, contestant le non rejet de l’évocation de l’USBG pour de multiples vices de forme et de fond. Le cœur de cette affaire c’est le joueur libyen Mohamed El Journi, joueur appartenant à un pays de l’Unaf, considéré par les Sfaxiens comme joueur assimilé à un joueur local (puisque son contrat conclu avant les amendements du 7 juillet 2022 «reste en vigueur jusqu’à sa fin» tel que stipulé dans un paragraphe indépendant dans la même circulaire de ces amendements de la FTF). Selon les Sfaxiens, et c’est une thèse et un argument plus que plausibles, quand il est stipulé qu’un ancien contrat antérieur aux amendements reste en vigueur, ça ne peut pas être seulement pour la durée de ce contrat. Il doit aussi rester en vigueur dans toutes ses clauses, tel qu’il a été établi comme joueur de l’Unaf assimilé à un joueur local et pas comme joueur étranger. La preuve, c’est qu’aucun amendement des contrats des joueurs des pays de l’Unaf, restés en vigueur, n’a été demandé et exigé par la FTF dans la note du 7 juillet par le biais d’avenants qui changent la nature de ces contrats. La non clarification de ce détail important joue en faveur des Sfaxiens et peut être pris par la Commission comme un élément juridique majeur et déterminant pour casser la décision de première instance. Les chances de récupérer les 3 points de la victoire sont donc réelles pour le CSS qui menace d’aller au Tribunal arbitral du sport à Lausanne en ultime recours s’il n’obtient pas gain de cause en appel. La Commission nationale d’appel aura-t-elle le courage d’éviter cette menace en rendant un verdict juste, conforme à cette lecture logique ?
La deuxième affaire concerne l’agression dont a été victime l’entraîneur de l’ESZ, Kais Zouaghi, lors du match contre EGSG à Gafsa qui a entraîné la perte du match (1 à 1 sur le terrain) et la sanction de 3 matches à huis-clos. Décision et sanction jugées sévères et arbitraires pour faire d’EGSG dans la lutte contre la violence un simple bouc émissaire. On attend donc les décisions dans ces deux affaires sur des charbons ardents car leurs retombées pourraient avoir des répercussions importantes pour les équipes concernées.