Béchir Ben Saïd, le poteau et la barre ont privé les Sfaxiens d’une importante victoire
C’était un match à ne pas rater coûte que coûte pour Hossem El Badri et sa troupe. C’était une occasion parfaite afin de devancer au classement un concurrent direct pour une place dans le carré de tête. Mais un manque de réussite désolant dans cette rencontre capitale et une grande malchance aussi ont privé Aymen Dahmen et ses partenaires d’un très beau succès et des trois points de la délivrance. Avec 13 points et la possibilité de récupérer en appel les 3 points du match de Ben Guerdane, les «Noir et Blanc» auraient fait une belle remontada au classement. Après ce nul frustrant devant l’USM, ils sont sixièmes avec 10 points et leur ardeur de jouer les premiers rôles dans cette phase déterminante du play-off a été un peu tempérée et affectée, à moins qu’un sursaut rageur dans les 7 matches de la phase retour n’aiguise de nouveau leur appétit de renverser la tendance.
Un ratage monstrueux
Dans un match où ils ont été tout près, à deux doigts même de la victoire, s’il y a un grand mérite à attribuer aux Sfaxiens, c’est bien celui d’avoir réussi à ouvrir des brèches dans une solide défense monastirienne qui, d’habitude, ne se laissait pas faire et constituait un vrai casse-tête pour les équipes à vocation offensive. Plus d’une fois, les Sfaxiens se sont trouvés devant une belle opportunité de marquer. Et à chaque fois, ils ont loupé ces opportunités avec malchance et manque de lucidité et surtout de réalisme devant la cage de Béchir Ben Saïd. Le portier des Usémistes a, certes, sorti un grand match et réalisé de belles prouesses et des arrêts miraculeux, mais il aurait pu s’incliner quand même plus d’une fois dans des actions où la chance est venue à son secours pour qu’il puisse garder ses buts vierges jusqu’à la fin. Avec ce penalty de la 45 ‘, trop ajusté au millimètre par Achraf Habbassi qui a atterri sur son poteau gauche et qui aurait pu constituer le tournant du match. Avec également la barre transversale en seconde mi-temps qui l’a sauvé d’extrême justesse, alors que le ballon semblait aller se loger dans sa cage. Cette chance inouïe l’a protégé jusqu’à l’ultime minute quand l’attaquant Mohamed Kanté, dans une position idéale, trop sûr de lui, avait cherché la perfection au lieu de placer le cuir avec réalisme hors de portée de ce Ben Saïd battu et impuissant sur cette balle du match. Hossem El Badri peut regarder le verre à moitié plein avec ce bon nombre d’occasions créées qui témoigne du progrès de son équipe dans la création de jeu et dans l’animation offensive, surtout que l’USM est une vraie toile d’araignée qui concède peu d’espaces et offre très peu de solutions à l’adversaire. Mais l’entraîneur égyptien ne peut pas ne pas avoir un gros regret sur la moitié vide de ce verre et ce manque de réussite et cette malchance qui lui ont fait perdre deux points très précieux et l’ont forcé à un coup d’arrêt après les deux succès consécutifs sur l’EST et l’UST. Sans oublier que le gardien Aymen Dahmen lui a été d’un grand secours derrière pour ne pas payer cash le ratage monstrueux de ses attaquants.
crédit photo : © Imed Haddad