Pénurie d’eau dans la région Mena | 25 milliards de m3 supplémentaires par an d’ici 2050

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Dans son rapport sur les « Aspects économiques de la pénurie d’eau au Moyen-Orient et en Afrique du Nord : Solutions institutionnelles », la Banque mondiale indique que, sur la base des stratégies actuelles de gestion de l’eau, une estimation prudente de la demande d’eau en 2050 indique que, pour la région Mena, il faudrait 25 milliards de mètres cubes supplémentaires par an, ce qui équivaudrait à construire 65 usines de dessalement de la taille de celle de Ras Al-Khair en Arabie saoudite, actuellement la plus grande au monde.

Si rien n’est fait, les pénuries d’eau auront des effets négatifs sur les moyens de subsistance et la production agricole et pourraient provoquer des tensions entre les usagers.

Face à ce constat alarmant, la région Mena s’est attaquée au manque d’eau en mettant en œuvre plusieurs moyens destinés à accroître l’approvisionnement en eau (construction de barrages supplémentaires, exploitation des eaux souterraines et accroissement du dessalement) mais sans traiter de manière adéquate les problèmes critiques d’efficacité et de gouvernance. Ce qui fait que cette situation n’est viable ni sur le plan financier ni sur le plan environnemental.

L’institution internationale estime aussi que peu d’efforts ont été faits pour réduire les pertes d’eau et adopter des mesures d’efficience permettant d’économiser cette ressource.

Par exemple, la moitié des services publics de l’eau ont indiqué que plus de 30 % de l’eau qu’elles produisent n’est pas facturée aux clients en raison à la fois des fuites dans les canalisations, de l’inefficacité des compteurs d’eau et des branchements illégaux.

Par ailleurs, les prélèvements excessifs des eaux souterraines ont permis aux décideurs de retarder la réforme de la gestion de l’eau et des services. Ces prélèvements et l’augmentation des rejets de saumure des usines de dessalement dégradent les écosystèmes marins.

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