15 ans qu’il nous a quittés… : Hommage à Samir Ayadi

 

Voici quinze ans que Samir Ayadi nous a quittés. Un hommage lui a été rendu, mercredi, à la Cité de la culture Chedly-Klibi par la Maison du roman et le ministère des Affaires culturelles, en partenariat avec le journal La Presse, à l’initiative de Ali Belarbi, l’un des grands amis de l’artiste.

Cela s’est passé à la salle Sophie-El-Golli à la Cité de la culture Chedly-Klibi, beaucoup d’amis de feu Samir Ayadi ont eu des empêchements certes, mais ceux qui étaient là lui ont rendu un vibrant hommage. «Samir Ayadi l’agité silencieux», tel est l’intitulé de cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la série «Traces», organisée par la Maison du roman et qui rend hommage, chaque fois à une grande figure de la culture tunisienne, comme l’a déclaré Mme Amel Mokhtar dans son ouverture à cet hommage. Raouf Basti est l’un des amis de l’artiste présents. «Samir Ayadi appartenait à une génération qui a ouvert les yeux en pleine construction de l’Etat moderne, déclare-t-il. Une génération qui pensait à l’impossible et voyait le possible dans les horizons lointains accessibles. Une génération qui a porté un fardeau sur ses épaules tout en rêvant que Prométhéee va renaître et que Sisyphe sera victorieux et qu’il finira par fixer le rocher au sommet de la montagne». Raouf Basti a, ensuite, rappelé le parcours de son ami Samir Ayadi, son engagement intellectuel, ses débuts au théâtre et sa participation au mouvement «L’élite littéraire» «40 ans de communication sur la culture et d’animation culturelle à travers la Tunisie. Un homme fidèle à sa plume et qui demeure vivant en nous par son souvenir, et pour les générations futures par ses œuvres», a-t-il conclu.

Ali Belarbi a rappelé ses souvenirs avec Samir Ayadi tout en mentionnant que l’artiste était toujours «agité» et «tourmenté». «On l’accompagnait dans les spectacles pour essayer d’amortir cette agitation qui le caractérisait. Mon ami Samir Ayadi m’a accompagné dans toutes les responsabilités que j’ai assumées, aussi bien en tant que directeur de la Télévision ou en tant que chef de cabinet au ministre de la Culture». A cette occasion, Ali Belarbi a publié un livret qui résume la vie de Samir Ayadi et où on trouve des textes écrits par ses amis, notamment Hamadi Arafa (présent à cet hommage), Ali Louati Raouf Basti entre autres.

Samir Ayadi est aussi l’ami des femmes et il n’a cessé de les encourager et de les soutenir dans leur parcours d’actrices ou d’écrivaines. Jalila Baccar qui a assisté à cet hommage pour porter son témoignage, a déclaré : «Je suis venue ici en tant qu’artiste et j’aimerais bien être présentée comme telle et pas plus ! Je suis artiste, et je n’arrête pas de défendre les artistes et l’art dans ce pays que nous aimons tous.  Samir Ayadi est un ami et dans mon existence d’artiste il occupe une place très importante. Je l’ai connu au lycée Omarne dans le cadre du théâtre scolaire. En 1979, Jamil Joudi a mis en scène la pièce «Mon Village» présentée au théâtre d’Hammamet dans son apogée et il nous a accompagnés dans cette aventure. Samir Ayadi m’a offert mon premier livre sur le théâtre. Un livre de Stanislavski pour que mon entrée dans le monde du jeu théâtral soit consciente».

Pour finir, on projettera le film documentaire réalisé par Hammadi Arafa sur l’expérience artistique de l’artiste et des extraits d’un film tiré d’une nouvelle de Samir Ayadi «Le Bournous que ma grand-mère m’a tissé après sa mort».

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