ARP : le statu quo ante ?

 

Intronisée avec un suffrage très bas avoisinant les 11%, l’ARP nouvelle version n’a pas manqué de susciter les controverses depuis qu’elle a entamé ses travaux avec l’arrestation d’un député fraîchement élu. Qu’est-ce qui a changé par rapport au passé ? Les prémices disent que non. Déjà on soupçonne des manœuvres dans la formation des blocs et coalitions après maintes tergiversations liées à des intérêts et différends personnels. Jusqu’à maintenant et malgré des attributions faibles par rapport au passé, cette ARP n’a pas l’air de créer quelque chose ou de passer à des réformes sérieuses qui aident à sortir le pays de la crise économique. Peut-être que c’est très tôt de demander des comptes aux nouveaux députés, mais d’ores et déjà, certains d’entre eux, polémistes et cherchant la notoriété, aux côtés d’autres rescapés de l’ancienne ARP (comment ont-ils pu passer et avoir des responsabilités mêmes, alors qu’ils traînent derrière eux une mauvaise réputation ?!), n’inspirent pas une réelle confiance pour l’avenir.   

Le temps perdu à élaborer un règlement intérieur sur mesure, assorti de certains avantages exagérés, est sûrement l’indication la plus décevante. On parle même d’une volonté de dépasser ses prérogatives en essayant de contrer le gouvernement et d’orienter, à travers de tierces personnes de l’extérieur, cette ARP loin de ses objectifs théoriques.

Politiquement parlant, l’ombre de certains partis et personnages politiques se fait sentir. Ce que déclarent ces députés ne rassure pas quant à leurs aptitudes à légiférer convenablement. Dernière invention, une décision d’empêcher les médias d’assister aux travaux des commissions, là où tout se joue. Que veut-on cacher ? Que veut-on passer comme message d’autant que ce n’est pas la première mesure ni attitude anti-médias ? Bref, cette ARP est mal partie à nos yeux. Elle doit travailler plus, créer plus et polémiquer moins.