La saison est pratiquement terminée pour le CSS qui n’a ni les atouts ni les ressources mentales pour freiner l’Espérance.
À trois journées de la fin de ce long championnat 2022 / 2023, les Sfaxiens, qui n’ont plus aucun objectif à caresser et plus rien à espérer, souhaitent seulement que le rideau soit tiré au plus vite sur une saison à oublier.
Les trois parties qui restent à jouer sont sans aucun enjeu, les quatre premières places étant logiquement et même mathématiquement hors de portée. C’est pourquoi il ne faut pas s’attendre de leur part à une grande prestation face à l’Espérance aujourd’hui. Pour Hossem El Badri, ce sera un simple baroud d’honneur pour ne pas finir la saison en queue de poisson.
Le technicien égyptien s’apprête déjà à rompre son contrat de façon unilatérale sans dommages ni intérêts, protégé qu’il est par la clause stipulant qu’il peut mettre fin à son expérience avec les «Noir et Blanc» durant cet été. D’ailleurs, on l’annonce un peu partout et notamment avec le club de Port-Saîd avec lequel les discussions semblent avoir avancé.
Dans un tel contexte où staff technique et joueurs ont la tête ailleurs, on ne peut pas supposer une grande opposition de la part des Sfaxiens face à des «Sang et Or» toujours mathématiquement concernés par le titre même si, logiquement, seule la seconde place qualificative pour la Ligue des champions est l’objectif qu’ils peuvent encore viser et qu’ils ont les moyens et la possibilité d’atteindre. Hosssem El Badri, qui a recommandé de ne pas rempiler avec le Mauritanien Ismail Diakhité et l’Irakien Hussein Ali, est de plus en plus convaincu que le CSS actuel n’a pas les atouts de rivaliser avec les grosses cylindrées et que ce serait un exploit si ses protégés arrivaient à faire plier l’Espérance à Radès. Les fans sfaxiens ne se bercent pas non plus d’illusions et s’empressent eux aussi de tourner la page. Priorité pour eux à l’élection d’un nouveau comité directeur fort (on parle de l’éventualité du retour de Lotfi Abdennadher, ancien président de 1998 jusqu’à 2002 et de 2012 à 2016 ) et à réaliser un grand mercato estival pour préparer convenablement la Coupe arabe en cas de qualification au dernier tour et pour attaquer la saison prochaine sous les meilleurs auspices.