Accueil Culture Exposition “Voyage… un retour vers l’essentiel” d’Ismail Ben Fredj à l’Espace Art et Culture Hédi-Turki: Une poésie colorée qui enchante les sens

Exposition “Voyage… un retour vers l’essentiel” d’Ismail Ben Fredj à l’Espace Art et Culture Hédi-Turki: Une poésie colorée qui enchante les sens

Les œuvres exposées ne sont ni de l’action painting, ni du tachisme, ni du dripping, la communion picturale d’Ismail Ben Fredj est faite d’un lyrisme qui nous fait voyager dans l’imaginaire, en mettant en exergue cette pensée de J. Reynaud


Né à Tunis le 26 décembre 1938, après un diplôme de l’Ecole des Beaux-Arts de Tunis en 1960, son parcours est jalonné de belles étapes : diplôme d’architecture d’intérieur et de sculpture à l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (E.N.S.A.D) Paris 1966. 1967.2003 : professeur et fondateur des ateliers d’architecture d’intérieur à l’Ecole des Beaux-Arts de Tunis (I.S.B.A.T).

Plusieurs prix lui ont été décernés au cours de sa carrière artistique, à retenir le prix présidentiel de la meilleure création en matière d’Architecture tunisienne en juin 2000… Les années se suivent et les diplômes et reconnaissances obtenus font de lui un être, un artiste où son expérience artistique ne manque ni d’étendue ni d’éclectisme comme le soulignait Samir Triki en septembre 2017. Ces quelques notes biographiques nous présentent Ismail Ben Fredj qui dit, haut et fort, que l’artiste est un créateur d’émotions où seule l’âme compte. Ce navigateur au long cours, fait une escale à l’Espace Art et Culture HédiTurki.

Son art pourrait se qualifier d’irrationnel car son jeu pictural et sa façon d’approcher ses sujets nous délivrent, et sa poésie colorée est un lieu où l’on se sent chez soi. Sa peinture, ses dessins, ses exquises esquisses, ses ébauches, ses «jetés» nous plongent dans son univers fluide qui enchante notre sensibilité et qui préserve en nous une humanité certaine. Le travail de Ben Fredj ne se rapproche point d’un Malévitch où un simple carré noir sur un fond blanc faisait appel à la méditation, là, dans sa vision picturale, la méditation est ce que Jung appelait son ombre, c’est-à-dire l’espace où l’être se déploie. Une exposition donc, où civilisation et culture font bon ménage, où vitalité spirituelle et humanisme nous font toucher du regard une virtuosité du «rendu».

«Le trait qui s’évade de sa pesanteur a une signification psychologique, il correspond à l’élan intérieur », disait Hartung, alors, laissons aller cet élan qui est en perpétuel renouvellement où ce langage aura toujours quelque chose à dire. Les œuvres exposées ne sont, ni de l’action painting, ni du tachisme, ni du dripping, la communion picturale d’Ismail est faite d’un lyrisme qui nous fait voyager dans l’imaginaire, en mettant en exergue cette pensée de J. Reynaud : «L’art n’atteint pas sa dignité quand il se borne à charmer les hommes sans exciter en même temps leur enthousiasme pour tout ce qui fait la grandeur de la vie». Une panoplie d’œuvres où l’intelligence naturelle d’Ismail Ben Fredj prend la place de cette intelligence artificielle qui court sur les ondes médiatiques.

S. Montéléone (artiste-peintre)

Maxime Tibétain — Espace Art et Culture Hédi Turki 50, avenue Charles Nicolle El Manzeh I Exposition jusqu’au 31 juillet 2023

Charger plus d'articles
Charger plus par La Presse
Charger plus dans Culture

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *