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Coopération régionale en matière de droits de l’homme: Pour une consolidation des droits de l’homme dans la région arabe

L’Iadh, la Ltdh et l’Oadh s’engagent pleinement à améliorer la qualité des actions et décisions en faveur des droits humains au travail dans le monde arabe.


Un symposium régional sur l’avenir du travail dans le domaine des droits humains a eu lieu récemment à Tunis à l’initiative de l’Institut arabe des droits de l’homme, autour de la consolidation des droits de l’homme en Tunisie et la sous région arabe.

D’emblée, M. Abdelbasset Ben Hassan, président de l’Institut arabe des droits de l’homme (Iadh), a fait l’état des lieux, à l’aune des changements, mutations et des transformations dans les sociétés humaines: «Nous sommes dans des sociétés qui revendiquent leurs droits à l’alimentation, au logement, à l’environnement et à la dignité, mais en même temps, les organisations de défense des droits de l’homme sont la partie la plus diffamée». En fait, les solutions résident dans l’intégration et la participation collective.

Et partant, ce colloque était une occasion de rencontres humaines, car le mouvement des droits humains ne s’est pas développé de manière abstraite, plutôt grâce aux efforts de ses militantes et militants.

Problèmes endémiques

Les droits de l’homme intègrent un champ de réflexion complexe qui touche à tous les domaines et toutes les disciplines de l’économie et de la société de travail, si bien qu’on appelle à défendre ses intérêts et la protection des travailleurs de la région, sans porter atteinte à leurs droits. Beaucoup d’employés et de professionnels sont privés de leurs droits élémentaires et bénéfices et la garantie du rôle démocratique dans leur champ d’action, peut-on retenir des propos des principaux intervenants, à l’instar de Alaa Chelbi, président de l’Organisation arabe des droits de l’homme. Il estime que les citoyens de la région vivent une fracture numérique dans le monde arabe et une évolution de la crise climatique qui affecte inévitablement le développement de la région.

Il précise : «La société civile est confrontée à des défis financiers et logistiques, qui ont conduit à la création de distorsions au niveau du travail des organisations dans le domaine de la protection ».

La coordination de la société civile avec les institutions en matière de droits le l’homme permet de concrétiser de nouvelles avancées. Toutefois, on a évoqué les difficultés dans leur mission afin d’améliorer le cadre juridique des droits de l’homme dans la région interarabe, mais malgré tout il ambitionne de dépasser les obstacles entravant le processus de développement et de consolidation des droits de l’homme. 

Les organisations « Terre tunisienne de refuge », l’Iadh, la Ltdh et les organisations affiliées à ce document veillent sur la situation actuelle dans la ville de Sfax et l’évaluation de la sécurité sociale et humanitaire dans d’autres régions du pays.

A commencer par la question migratoire, le tout sur fond de bonne coopération. 

Pour un plan d’action urgent

D’autres actions doivent être entreprises par les autorités du pays d’accueil avec le soutien de la société civile et des organisations internationales spécialisées, pour mettre fin à la menace qui pèse sur la vie des migrants et répondre, sans tarder, à leurs appels de détresse. Selon des données disponibles, les frontières libyennes et tuniso-algériennes sont devenues hors contrôle et sans aucune garantie que l’aide humanitaire leur parvienne, y compris les enfants mineurs et non accompagnés et les femmes enceintes. Et pour cause. Les missions consulaires et diplomatiques, elles aussi, sont sollicitées à mettre la main à la pâte, en étroite coopération avec les autorités tunisiennes compétentes.

L’Iadh demande aux autorités d’élaborer un plan d’action urgent et conjoint avec les organisations concernées, en particulier le Croissant-Rouge tunisien, pour satisfaire les besoins vitaux des migrants en matière d’hébergement, de nourriture et de soins de santé. Loin des solutions arbitraires qui ne font que faire perdurer la crise des migrants. Créer le Comité national de lutte contre la discrimination raciale et le doter des ressources humaines, techniques et financières s’avère nécessaire. L’appel a été aussi lancé à toutes les structures concernées pour consolider la réalité du travail associatif et les efforts humanitaires des organisations de la société civile et leurs méthodes de travail en termes de protection des personnes vulnérables et de sécurisation de leurs besoins fondamentaux dans le cadre du respect de la souveraineté des pays d’accueil et leurs lois respectives conformément aux références et normes internationales.

Les objectifs de l’Iadh

L’Iadh a un ensemble d’objectifs à mettre en place dont celui du plan de travail pour activer davantage la loi organique n° 61 de 2016 du 3 août 2016 relative à la prévention contre la traite des personnes. L’Instance en matière des droits humains vise également à poursuivre les efforts pour mener des enquêtes impartiales et efficaces, tout en veillant à ce que les passeurs de migrants soient poursuivis et punis. Il est aussi question d’éliminer le travail forcé et toutes les formes d’exploitation des migrants, en exigeant une coopération équilibrée entre les pays des deux rives de la Méditerranée. Tout en coordonnant les stratégies des ensembles régionaux, notamment l’Union européenne, l’Union africaine et les mécanismes des Nations unies dans ce domaine.

Il s’agit surtout d’adopter le dialogue entre toutes les parties concernées, conformément aux lois tunisiennes pour recueillir des propositions sur la question de la migration et de l’asile et élaborer un plan d’action national ou une stratégie sur les migrations basée sur le projet coordonné par l’Observatoire national des migrations. Dans une intervention intitulée «Cadres institutionnels pour une action régionale conjointe : visions, environnement, gouvernance et ressources », l’expert en plaidoyer, Imed Zouari, a déclaré qu’au vu de l’expansion des ong dans les différents pays de la région et les changements géostratégiques, politiques et économiques y survenus, il semble y avoir une baisse du soutien aux programmes et projets régionaux dans la région arabe. Il importe de comprendre cette réalité à partir d’approches différentes. Il a fini par se poser la question: l’ère du travail régional dans le domaine des droits de l’homme est-elle terminée ou le mouvement des droits de l’homme dans la région doit-il suivre le rythme des changements ?

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