Pour avoir récolté un franc succès lors des deux dernières édition, DESIGN’ART, une manifestation organisée par l’association In’Art Hammamet, vient de renouveler son rendez-vous annuel avec le public. Inaugurée le 8 juillet, l’exposition, qui associe art et design, se poursuit jusqu’au 23 juillet.
L’association culturelle In’Art Hammamet siège dans l’un des sites les plus magiques de Hammamet, la zaouïa de Sidi Abdallah : un balcon sur la Méditerranée. Cet espace, à la terrasse immaculée de blancheur, niché au cœur de la médina, reprend son dynamisme dès le retour des beaux jours. Il est animé par deux présidentes férues d’arts, de livres et de rencontres, à savoir l’artiste photographe Dalel Bouslama et la fine connaisseuse du patrimoine, Saloua Naanaa.
Depuis le 8 juillet, s’est ouverte à In’Art Hammamet la troisième édition du DESIGN’ART. Ce rendez-vous désormais annuel est un mix entre peinture, sculpture, artisanat d’art et objets de design. A l’ombre des voûtes de cette architecture intimiste du mausolée, 22 créateurs présentent cette année les fruits de leur labeur. De profils différents, certains exposants poursuivent encore des études en design, d’autres sont déjà installés dans le métier.
Bijoux, céramique, petit mobilier, objets de décoration à base de bois et de céramique blanche, coussins imprimés de motifs de céramique ancienne, macramé, gravure, sculptures, compositions de fleurs séchées…les artistes et designers d’In’Art innovent d’année en année, multipliant les matériaux sur lesquels ils interviennent.
Les femmes investissent en force la filière du design
« Sur les 22 exposants, il y a 20 femmes et deux hommes seulement. On a l’impression que la filière du design notamment attire de plus en plus la gente féminine. Pour les tout jeunes professionnels, l’exposition qui durera jusqu’au 23 juillet permettra de gagner en visibilité et d’élargir leurs réseaux de partenaires », déclare Dorra Cheriki, coordinatrice de l’évènement et elle-même designer-produit et enseignante à l’Institut des Beaux-Arts de Nabeul.Chayma Attia propose un service en céramique qui s’ordonne en une seule pièce, Ghada Prosdocimi récupe les chutes de bois les mélangeant à de la céramique blanche pour produire des boites aux couleurs naturelles, Thouraya Ouali se spécialise dans le mélange macramé et fibres végétales pour créer une série de sacs et de couffins. Dorra Cheriki fait travailler plusieurs artisans du nord et du sud du pays pour donner lieu à une sélection de mobilier à base de fer, de bois d’olivier, de tissus tunisiens, d’halfa et de pierre de Gabès. Malek Berrachid, elle, expose ses coussins et sacs sur lesquels des motifs de carreaux de céramique datant du quinzième siècle sont peints à la main dans de vieilles valises chinées parmi les brocantes et les puces. Sana Frigui ramasse fleurs, brindilles et feuilles qu’elle fait sécher dans des dictionnaires et autres gros volumes pour composer avec et en fin de processus des bouquets, des saynètes, des danseuses en plein envol et des derviches tourneurs pleins de grâce.
Une exposition, qui raconte une foule de savoir-faire d’hier et d’aujourd’hui associés à une inspiration toujours renouvelée.