La Steg, comme chaque été, alerte ses clients qu’elle se trouve obligée de couper le courant électrique par intermittence pour éviter une coupure générale. La raison en est le pic de demande aux heures de pointe, essentiellement sur les climatiseurs, ce qui dépasse la capacité de production de la société. Quand on atteint le seuil de 4.500 mégawatts, il devient difficile de répondre à une telle demande. Et encore une fois, puisque l’on n’apprend pas des expériences passées, le débat autour de la production d’électricité en Tunisie est relancé. Pourquoi la Steg et le ministère de l’Industrie ne misent pas assez sur les énergies renouvelables et propres, essentiellement l’énergie solaire ? Alors que le monde entier est en train de migrer vers les énergies non polluantes et moins coûteuses pour mettre fin à la dépendance aux énergies fossiles.
Et dire que notre pays bénéficie du soleil et de la chaleur durant toute l’année, et que depuis fort longtemps, l’Etat a institué des textes encourageant la mise en place de sociétés d’énergies renouvelables telles que celles fabriquant des panneaux photovoltaïques en collaboration avec des pays européens qui détiennent les technologies et le savoir nécessaires. Sur le terrain, on est en retard, et les perturbations dans l’alimentation en électricité le prouvent chaque été. Qu’est-ce qui bloque la production d’électricité à partir de l’énergie solaire qui ne représente pas, actuellement, plus de 5% de la production totale ?
Il y a toujours ces freins administratifs qui handicapent le fonctionnement de ces unités qui devaient être implantées dans les régions du sud tunisien essentiellement. Les sociétés étrangères installées depuis un peu plus d’un an militent pour leur relance, avec un rythme peu fort. L’avenir en tout cas, c’est l’énergie solaire pour produire de l’électricité «propre» et moins chère pour les particuliers et les entreprises industrielles. Ce que l’on endure, c’est quelque part aussi le résultat de ce veto injustifié de certaines parties au sein de la Steg qui, au nom du pouvoir syndical, ont bloqué durant des années la création de sociétés dans ce domaine. La Steg, comme toutes les entreprises publiques défaillantes, en fait les frais aujourd’hui vu qu’elle n’a ni les moyens ni le savoir, encore moins la technologie pour atteindre les standards de production exigés. Cela, c’est une autre paire de manches !