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Une mauvaise décision

Editorial La Presse

 

Au lieu de lisser la crise et proposer des solutions à même de contribuer à fournir le pain sans trop accabler la bourse du citoyen et de manière à alléger la pression sur les caisses de compensation, les boulangeries modernes ont décidé de suspendre leurs activités à partir du 1er août.

Sans vergogne, ce lobby de boulangers qui domine depuis 2011 le secteur met la main à la pâte dans une manœuvre dont l’objectif est de défier l’Etat en affamant le peuple. Pourtant, en considérant que la vente de pain à des prix variables constitue « une manœuvre dont l’objectif est de lever les subventions», c’est l’administration qui est pointée du doigt par Saïed d’être à l’origine de cette tactique de normalisation avec des pratiques douteuses dont les objectifs seraient a priori une manière d’alléger le fardeau de la compensation, alors qu’ils  constituent une source d’enrichissement sur le dos des citoyens qui se trouvent obligés d’acheter le pain à des prix très élevés. Cette situation qui s’est accentuée ces dernières années comporte aussi des visées politiques en mettant les nerfs des citoyens à vif et en contribuant à attiser la colère populaire et des couches sociales démunies qui subissent, encaissent et dépriment à cause des pénuries fréquentes des produits alimentaires de base, des coupures d’électricité, d’eau courante et d’autres couacs qui ne font que noircir un quotidien déjà difficile.

Ce n’est pas une bonne riposte pour ces boulangers car elle n’apporte pas de solutions mais pousse à la confrontation avec l’Etat. Mais défier l’Etat n’est pas une entreprise sans risque et les boulangers « modernes » se réveilleront le lendemain avec un mal de crâne généralisé, car le pain se trouvera sur les tables des ménages des Tunisiens et il aura été acheté à un prix standard. Pour cela, l’Etat sortira les grands moyens pour assurer la nourriture à ses citoyens. Car en Tunisie, nous avons un Etat fort qui ne laissera personne se faire rouler dans la farine.

  

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2 Commentaires

  1. Salvatore

    1 août 2023 à 09:39

    “Car en Tunisie, nous avons un Etat fort qui ne laissera personne se faire rouler dans la farine.” mais dans la poubelle et la plastique oui ? …… mais je comprend que ça c’est un autre problème.

    Répondre

  2. Dr. E. Moudoud

    1 août 2023 à 21:01

    COMME TOUJOURS SI CHOKRI …GRAND MERCI. J’AI TOUJOURS CRITIQUÉ L’ÉTAT ‘JACOBIN’…MAIS JAMAIS ‘L’ÉTAT’ ET SES ‘INSTITUTIONS’ QUE NOUS AVONS BATIS AVEC LE SANG DE NOS MARTYRS GRÂCE À BOURGUIBA…MAIS COMMENT ON EST ARRIVÉ LÀ? UN ‘VULGAIRE’ SYNDICAT DE TRAITRES DE ‘BOULANGERS MODERNES’ (AH CE MOT…’MODERNE’…) MANIPULÉS PAR NOS ENNEMIS DE L’ÉXTÉRIEUR…FAIT ‘CHANTER’ NOTRE ÉTAT TUNISIEN… MAIS C’EST DE LA FOLIE…DEPUIS AHMED BEY…AUCUN ÉTAT EUROPÉEN N’A RÉUSSI À DÉTRUIRE ‘L’ÉTAT TUNISIEN’…IL SE RELÈVE TOUJOURS…C’EST POUR CELA QUE JE SUIS 1000% D’ACCORD AVEC VOUS… NOTRE ÉTAT:’ sortira les grands moyens pour assurer la nourriture à ses citoyens. Car en Tunisie, nous avons un Etat fort qui ne laissera personne se faire rouler dans la farine.’…EN ATTENDANT JE N’ACHÈTERAI PLUS MON PAIN QUE DANS NOS BOULANGERIES ‘TRADITIONNELLES’ DE MAAKEL EZZAIM…ET OÙ SOUVENT, ON N’AVAIT PAS ASSEZ D’ARGENT…MAIS ON N’A JAMAIS…JAMAIS… MANQUÉ DE PAIN…GRÂCE AU ‘PATRIOTISME’ DE NOS ‘DJERBIENS’ DE LA ‘PLACE DES MOUTONS’…VIVE LA TUNISIE. VIVE LA RÉPUBLIQUE. VIVE KAIS SAIED. BOURGUIBA NE MOURRA JAMAIS…JAMAIS.

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