Accueil Sport Interdit de recruter – le cauchemar permanent : Engrenage fatal !

Interdit de recruter – le cauchemar permanent : Engrenage fatal !

L’interdiction de recrutement est décidément un engrenage fatal. On s’en sort rarement rapidement et sûrement pas facilement. Nos clubs ne l’ont pas compris ou feignent de ne pas le comprendre. A moins de 15 jours du coup d’envoi de la compétition, ça promet…

Chez nous, les litiges avec les joueurs, aussi bien locaux que de nationalité étrangère, sont nombreux et datent de plusieurs années, conséquence de successions de périodes de mauvaise gestion. Et ces derniers temps, l’Étoile, le Club Africain,  le Club Sportif Sfaxien et l’Olympique de Béja l’ont appris à leurs dépens, poussant un ouf de soulagement certes, après le règlement sur le fil des litiges avec leurs joueurs locaux , parvenant ainsi à assurer leur participation aux compétitions africaines, puis les voilà de nouveau la cible d’une série de décisions d’interdictions de recrutement, émanant cette fois de la Fifa ( Chambre des résolutions de litiges et Tribunal Arbitral du Sport ) .

Epée de Damoclès

La qualification des joueurs tunisiens ou étrangers qu’ils ont engagés durant ce mercato estival restera donc suspendue jusqu’à la régularisation de ces nouveaux dossiers qui ont surgi, telle une épée de Damoclès brandie une nouvelle fois, pour ne pas dire éternellement à la face de nos clubs d’élite. Ce faisant, ce qui serait grave, c’est que ça peut prendre un bon bout de temps, et ne pas se décanter avant le coup d’envoi du championnat, le 19 août ! Forcément, ce sera un lourd handicap pour des clubs qui ont beaucoup investi financièrement afin de bien étoffer leurs effectifs et les renforcer suffisamment en vue d’être à la hauteur des nouvelles échéances qui les attendent au niveau national et continental. 

La charrue avant les bœufs 

Plus en détails maintenant, le Club Africain est tenu de payer plus de cinq cent mille dinars (500.000 DT), frais réclamés par les avocats qui ont pris en charge et défendu les joueurs, objets d’anciens litiges déjà régularisés. Le Stade Tunisien est devant l’obligation de s’acquitter d’une indemnité de 13.000.000 DT comme indemnité de transfert au club formateur du joueur Guy Mbenza. L’Union Sportive de Monastir a été sommée de régler son litige avec son ancien joueur Roger Ahoulou. Egalement, le cas de l’Étoile Sportive du Sahel paraît plus compliqué et difficilement réglable à court terme. L’agent du joueur algérien Youssef Aouafi parle de trois périodes d’interdiction de recrutement alors que la commission juridique de l’ESS assure que cette sanction ne touche que deux périodes d’enregistrement (mercato de cet été et mercato hivernal de janvier 2024). Le pire est que même en cas de paiement et d’accord avec le joueur, la sanction sera maintenue pour récidive ! Sur ce, le club étoilé a adressé, via la Fédération bien sûr, une requête à la Fifa pour une levée dérogatoire de cette interdiction pour une longue échéance mais les chances d’aboutir sont assez minces. En conclusion, nos clubs recrutent à crédit et mettent donc la charrue avant les bœufs.

La fuite en avant

En l’état, jusqu’à ce jour, les cinq joueurs tunisiens engagés, par l’Etoile, à savoir le gardien Achraf Krir, les défenseurs Chaouki Ben Khedher et Rayan Nasraoui, le milieu offensif Moez Haj Aii et Mohamed Amine Tritar, pourraient ne pas figurer dans la liste de départ du Championnat. Ce qui serait un frein brusque et brutal pour le principal responsable du volet recrutement, Zied Jaziri, et un coup d’arrêt des plus décourageants qui ferait mal au Comité de Othmen Jenayah, un homme qui a consenti les plus gros sacrifices pour reconstruire un groupe solide et digne d’un champion qui devra renouer avec la Ligue des Champions. Sans se voiler la face, c’est là un vrai casse- tête et une épreuve très dure qui pourrait tout remettre à plat et faire revenir sur terre des Etoilés requinqués par leur sacre de la saison écoulée et pleins d’ambition et de grande volonté pour la nouvelle saison qui démarrera dans deux semaines. Bref, ça sonne comme un retour à la case départ, en espérant que ce ne soit pas une fuite en avant… Pour conclure, comment ne pas aborder le cas du CSS, un club qui agonise tout simplement. Après plus d’une année d’enlisement et de crise d’interdiction de recrutement que les Sfaxiens ont payé très cher, le cauchemar des sanctions couperets de la Fifa est loin d’être fini. En clair, c’est un éternel recommencement.

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