Les lumières étaient donc braquées sur Saber Rebai qui, d’entrée, a gratifié l’auditoire d’un cocktail de ses plus belles chansons. Entre tarab, mélodies rythmiques et chansons tunisiennes, vieux tubes et nouveaux titres, le public chantait et lui, en maître des lieux, dirigait cette chorale improvisée.
La demande du public est toujours forte concernant Saber Rebai qui traverse les scènes des festivals d’été tunisiens avec beaucoup de dynamisme. Star incontestable de la chanson arabe, il répond toujours à l’appel lorsque ses fans le sollicitent. Le vendredi 11 août 2023, il remonte pour la 20e fois sur la scène du Théâtre antique de Carthage pour un show très attendu. Un record pour l’artiste qui a su tracer son chemin de manière ascendante. La 57e session du Festival international de Carthage n’a pas hésité à le programmer sachant qu’il drainera les foules. Et ces foules compactes n’ont pas été déçues, elles étaient bien là pour chanter et danser sur les titres—qu’elles connaissent par cœur—du chanteur tunisien qui a réussi à franchir les frontières et séduire un large public arabe. De longues files d’attente se sont massées devant le Théâtre des heures avant l’ouverture des portes.
Devant un public déchaîné et la présence de Hayet Guettat Germazi, ministre des Affaires culturelles, Saber Rebai, qui a foulé la scène du Théâtre de Carthage pour la première fois en 1994, a proposé en compagnie de sa troupe dirigée par le maestro Kais Melliti, une soirée exceptionnelle et mémorable.Les lumières de Carthage étaient donc braquées sur Saber Rebai qui, d’entrée, a gratifié l’auditoire d’un cocktail de ses plus belles chansons. Entre tarab, mélodies rythmiques et chansons tunisiennes, vieux tubes et nouveaux titres, celui qu’on surnomme le «Prince de la chanson arabe » a partagé son show avec le public qui chantait à sa place dans la mesure où il connaït par cœur son répertoire. En maître des lieux, il a dirigé cette chorale improvisée. Il a entamé son show, qui a duré 2H30 avec «Mighyar», pour enchainer avec «Dalloula», «Tamanit», «Bibassata», «Ya lella», «Ezzet Nafsi», «Barcha», ainsi que la chanson du générique du feuilleton tunisien «Sayd Errim» composé par Rabii Zammouri. Environ une trentaine de titres dont trois créations récentes : «Chaboubba», «Bnat El Halel» et « Gawa 3inik». Outre un cocktail des tubes du chanteur Kassem Kefi et un autre de Hédi Jouini et Ali Riahi et ce en guise d’hommage à ces prédécesseurs à qui il voue une admiration considérable. Le public a vibré à ces refrains devenus des classiques du patrimoine de la chanson tunisienne.
Au meilleur de sa forme, Saber Rebai a brillé ce soir-là et montré encore une fois qu’il demeure un mélodiste de premier choix dont la présence sur scène a enchanté le public qui, d’ailleurs comblé, l’a récompensé par des tonnerres d’applaudissements.
Lors de la conférence de presse organisée après le spectacle, Saber Rebai a exprimé sa joie de retrouver encore une fois le public de Carthage. «Pour moi et certainement pour d’autres artistes, Carthage constitue toujours un défi auquel je me prépare avec beaucoup de soin et de perfectionnement», a-t-il déclaré en substance et d’ajouter : «Le public de Carthage reste la meilleure consécration dans ma carrière». Réagissant à son récent concert en Syrie, il a confié qu’il s’agit là d’un défi d’un autre genre du fait des conflits par lequel le pays est passé durant 12 ans soulignant qu’il a été chaleureusement accueilli par le public de ce pays frère.
>>Lire aussi: Festival international de Carthage: Une belle combinaison