Accueil A la une Réunion du conseil des ligues nationales et régionales : De la poudre aux yeux !

Réunion du conseil des ligues nationales et régionales : De la poudre aux yeux !

Sans aller jusqu’à dire que la montagne a accouché d’une souris, les décisions prises ne sont pas «innovantes» et ne vont pas au cœur des problèmes de notre football.

La réunion du Conseil des Ligues nationales et régionales, tenue samedi, a montré et confirmé que Wadie Jary ne perd pas espoir de revenir au-devant de la scène et de braquer de nouveau les feux sur lui afin de reprendre les rênes de son pouvoir à la tête de Fédération tunisienne de football. Le mandat de l’actuel président du Bureau fédéral prendra fin en mars 2024 ; et le projet de loi déposé à l’Assemblée nationale lui barre le chemin  pour une nouvelle candidature et un nouvel exercice pour 4 ans. Ça ne semble pas pourtant un frein pour lui pour croiser les bras durant les sept mois qui restent de ce mandat et perdre l’envie, la volonté et le goût de travailler et de rester actif jusqu’au bout. L’objectif qui le hante est que s’il y a aura sortie forcée pour lui, ce ne sera pas par la petite porte.

Pas de décisions phares

Malgré cette impression qu’il a essayé de donner, l’homme est devenu assez prudent et moins audacieux qu’à son habitude. L’affaire de Chebba l’ a beaucoup usé moralement et a laissé des traces. Plus question pour lui de prendre des mesures-chocs qui peuvent rallumer les braises d’un long conflit sur le point d’être éteint et de faire partie du passé. Ainsi, pas de rachat pour les clubs relégués de la Ligue 2  qui restera telle qu’elle est. Comment seront composées et réparties les deux poules entre les 26 clubs restés sur leur faim ? Le flou n’est pas dissipé et l’annonce sera pour les semaines à venir même si l’information a filtré que le coup d’envoi du championnat de cette Ligue sera donné le 30 septembre et celui de la Ligue 3 Niveau 1 le 7 octobre. La réunion du Conseil des Ligues nationales et régionales a évité, pour ne pas dire fui, l’essentiel et les séries de décisions prises ont essentiellement touché le volet règlements sportifs. Elles sont au nombre de onze. La mesure numéro un est un clin d’œil électoral ( sait-on jamais ! ) aux Ligues régionales avec plus de 200 clubs amateurs sous leur tutelle et qui leur obéissent au doigt et à l’œil : la rénovation de leurs locaux vétustes qui les font travailler dans des conditions impossibles. Pour le reste, ce ne sont que des promesses de revue et de réforme des règlements sportifs en vigueur. La création d’une commission composée de juristes éminents au sein des différentes Ligues et de leurs  administrateurs respectifs, pour étudier et proposer des amendements des lois régissant les compétitions,  témoigne d’un désir de coupure avec les mesures arbitraires et sans large consensus du Bureau fédéral (décision n° 2 ). Le même souci existe pour la programmation de séances périodiques de recyclage des secrétaires généraux qui manquent d’expérience et qui sont chargés de veiller sur la bonne application des règlements (décision n° 3 ). Tout comme la révision du Code disciplinaire objet de plusieurs controverses et zones d’ombre et celui de tous les règlements généraux (décision n°4). Comme aussi la révision devenue urgente et nécessaire du cahier des charges du football professionnel devenue incompatible avec les moyens financiers insuffisants des clubs et les crises financières profondes qui les rongent (décision n° 5 ). Le problème des forfaits à la pelle dans les catégories jeunes et la solution de facilité pour réduire les dépenses vont être aussi traités avec des sanctions très sévères en vue pour les absences injustifiées répétées ( décision n° 6 ). Faciliter l’octroi et l’achat des imprimés ne sera plus le monopole de la fédération ; et les Ligues régionales auront droit à un quota pour faciliter la tâche des clubs qui sont proches géographiquement et qui n’auront plus de grands trajets à faire pour acheter des contrats, des vignettes, des récépissés de frais d’inscription des joueurs plus d’autres formalités ( Décision n° 7). La décision n° 8 concerne les sessions de formation accélérée pour les éducateurs et entraîneurs diplômés afin d’obtenir les diplômes CAF A, B, et C exigés par la Confédération africaine de football. Les problèmes de réserves avant le match et d’évocation après le match et l’ambiguïté sur laquelle ont joué les commissions juridictionnelles pour prendre des décisions parfois injustes, ont été aussi abordés et dorénavant, ce sera une simple réclamation comme au niveau de la Fifa et de la CAF, au plus tard le lendemain des matches par fax ou par mail avec envoi par courrier de tous les éléments du dossier de réclamation ( décision n° 9). Idem pour les réserves techniques concernant les erreurs d’arbitrage, non pas d’appréciation mais d’application des lois du jeu qui n’ont pas toujours été bien formulées et qui n’ont presque jamais abouti pour changer le résultat d’une rencontre ( décision n° 10 ). La décision n° 11 (la dernière) est la création de sélections régionales des catégories jeunes, dans les régions où il n’y a pas de centres de formation d’élite pour les faire participer dans la phase du play-off.  La plupart de ces onze décisions ne sont pas nouvelles et datent de plusieurs années. Le problème est que chaque saison sportive dévoile d’autres imperfections et apporte son lot de carences. On revient à chaque fois à la case de départ pour rattraper tout le temps perdu. Mais sans jamais se poser la bonne et vraie question : à quel prix ?

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