Bien qu’elle soit chère et particulièrement sucrée, la boisson gazeuse tunisienne s’est évaporée dans les rayons de certains supermarchés. Un bon présage ?
La liste des produits qui tombent sous les affres de la pénurie s’allonge. C’est au tour de la boisson gazeuse chère à beaucoup de Tunisiens de disparaître de certains étalages. Déjà que certains épiciers ont annoncé la couleur prétextant la disponibilité uniquement de la boisson gazeuse de quantité 1 l au détriment de celle de 1,5 l, de plus en plus rare. Du côté des industriels, il s’agit d’un problème de disponibilité de dioxyde de carbone CO2 indispensable à la fabrication de ces boissons gazéifiées, sucrées et colorées.
Faut-il s’en réjouir ou plutôt s’en inquiéter ? Ou, alors, ni l’un ni l’autre, même si de nombreuses personnes, ayant réagi à la nouvelle, se disent satisfaites de ne plus recourir intempestivement à l’achat de cette boisson «toxique» un peu trop disponible, sur le marché à leurs yeux. Mais en même temps, on ne peut imaginer les Tunisiens, gloutons de cola, passer longtemps sous silence et ignorer ou rester insensibles à cette annonce surprenante. Loin des standards de consommation du Mexique ou des Etats-Unis, le Tunisien n’en consomme pas d’importantes quantités, sachant combien les sociétés industrielles de boisson gazeuse et brasserie tunisiennes font recette, depuis fort longtemps de surcroît.
Pénurie cyclique ?
Dans un communiqué publié en fin de mois dernier, une importante société de fabrication de boissons en Tunisie a récemment mentionné l’arrêt de la livraison du dioxyde de carbone par ses fournisseurs. Cette pénurie a vraisemblablement provoqué une hausse des prix de certaines marques, au niveau des rayons des magasins. On se demande alors si la pénurie cyclique est liée à une défaillance exceptionnelle dans le circuit de distribution ou si elle va se prolonger dans la durée comme celle du pain, qui est devenue pénible à gérer par le gouvernement à cause de sa grande complexité, mêlant banditisme des intermédiaires du transport et contrebande. Farine, sucre et semoule constituent le Top 3 des aliments en pénurie constante et permanente cette année 2023 qui a battu de tristes records de disette et de perturbations.