Accueil Société Le festiv’art clôturera, demain, sa 1ère édition : Que la prochaine soit encore meilleure.. !

Le festiv’art clôturera, demain, sa 1ère édition : Que la prochaine soit encore meilleure.. !

Au fil de nos traditions, il y a, à longueur de temps, de quoi être fier. Notre artisanat aux 24 parfums continue à résister aux caprices de mode et de consommation. Nouvelles tendances obligent, mais que nos décideurs prennent les choses en main.

Le festiv’art, premier festival dédié à l’artisanat, s’achèvera, d’ici dimanche prochain, après un marathon d’exposants qui avaient concouru à mieux présenter leurs métiers et doper, volontiers, l’offre et la demande. Non sans difficultés de déplacement et d’installation.

Ainsi, du 24 juillet jusqu’au 3 de ce mois, soit plus de 40 jours non stop, les stands des artisans, venus des quatre coins de la Tunisie, sans exception, ont dû ranimer le cœur de la médina-Yasmine Hammamet, sur fond de passion et d’exhibition du talent. Démonstration et sensibilisation vont ainsi de pair pour faire la promotion d’un secteur, certes, revisité, mais qui se cherche toujours une place de choix. Une part de marché qui lui permet d’écouler ses produits et rapporter les fruits d’exportation.

Besoin d’accompagnement et d’outils d’appoint

Ici ou ailleurs, l’artisanat tunisien a besoin d’accompagnement et d’outils d’appoint. Savoir survivre en temps de crise n’est guère fortuit. Sa mise à niveau professionnelle s’acquiert à force d’exercices et d’apprentissage à haute technicité. Une formation à la carte Censée répondre aux besoins d’un marché riche en opportunités, tant à l’échelle locale qu’internationale. Et combien intéressantes pareilles manifestations qui mettent en honneur un tel métier manuel auquel s’adonnent, de bonne grâce, 350 mille artisans, répartis sur tout le pays. A chaque région son activité qui rehausse le prestige de sa tradition. Dans toutes les filières artisanales ou presque ce secteur à fort potentiel économique, créatif et artistique n’a cessé d’évoluer, mais avec un rythme si lent et saccadé.

Il est bien vrai que l’artisanat tunisien est en mesure de rattraper le temps perdu et gagner en qualité compétitive. Son premier souci est d’avoir suffisamment de matière première et de s’acquérir un label typiquement tunisien. Autre objectif et non des moindres, se donner les moyens nécessaires à une fluidité commerciale, avec retour sur des investissements effectifs de plus en plus importants. Autrement, un nouveau plan d’action stratégique qui nourrit la pérennité du secteur, à même de le tirer vers le haut et faire épargner à nos artisans et artisanes récession et dépression de trop. Leur déception est la résultante d’une succession de crises, dues, en partie, à une politique de non-intervention dont les principaux acteurs semblent naviguer à vue.

Et c’est aujourd’hui, voire quelques années plus tôt, que le secteur de l’artisanat a commencé à garder la tête hors de l’eau. Force est de constater que son Office national (ONA) demeure animé de la volonté d’aller plus loin sur tout projet de promotion et de formation. Afin de fournir notamment aux petits artisans l’assistance requise. Et là, il y a raison de citer en exemple l’initiative humblement portée par la Maison africaine de la chéchia (MAC), sous les bons auspices dudit Office, au profit des femmes artisanes relevant de plusieurs régions du pays. «Notre but étant de revoir à la hausse le nombre des femmes tricoteuses, pour le porter d’environ 1.300 actuellement à 10 mille, d’ici cinq ans. Cette année, on table sur l’apprentissage de 500 femmes en tricotage de Kabous, une sorte de grand bonnet de laine naturelle qui représente la première phase de confection de la chéchia», prévoit, confiant, Riadh Ben Youssef, fondateur de la MAC.

Un commun promotionnel

Du reste, le festiv’art de Yasmine Hammamet constitue, lui aussi, un véritable marché d’artisanat aux 24 parfums. Soit, une première, où l’on voit une telle exposition s’étaler ainsi sur un bon bout de temps, dans un espace touristique reconnu comme une des destinations privilégiées en Tunisie. Ce qui constitue, en soi, un point fort ajouté aux choix des produits exposés. En fait, associer l’artisanat au tourisme rentre dans la logique économique des deux secteurs, considérés comme deux faces d’une même pièce. Egalement, cet ensemble, si cohérent, revêt un aspect adjacent qui puise son essence dans un objectif promotionnel commun.

Six semaines durant, l’on assistait, alors, à un tour d’horizon des traditions et des métiers dont se prévalent nos 24 gouvernorats. En fin de leur participation, à tour de rôle, les artisanes et les artisans ont eu à se partager l’espace et profiter, toutes proportions gardées, des mêmes opportunités offertes par l’occasion. Bien que le bilan ne soit pas assez probant, les exposants se sont montrés contents d’avoir eu la chance de prendre part à ce festiv’art. Et comme il s’agissait d’une première, on ne peut, certes, que lui tolérer des torts et des erreurs. Pour que la prochaine soit encore meilleure !

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