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A propos de la performance des systèmes éducatifs

Editorial La Presse

A partir d’aujourd’hui, la vie scolaire reprend tous ses droits. Une reprise malheureusement sur fond d’appréhension et d’incertitude. Des sentiments tout à fait légitimes, surtout que notre système éducatif a subi, tout au long de ces dernières années, de graves erreurs de pilotage, avec notamment des grèves à répétition et même des chantages, que l’on pourrait qualifier, sans se gêner, de bas niveau.

Les répercussions sont profondes, car elles ne pénalisent pas seulement nos élèves, nos étudiants et toute une génération, mais risquent de mettre à genoux la politique nationale de développement économique.

Les acteurs de ces manquements ont encore l’impression que la performance de l’économie repose exclusivement sur la finance, l’investissement, ou encore la production et négligent ainsi, par oubli ou par ignorance, le capital humain qui a été, est et sera toujours l’élément de base de tout épanouissement économique.

L’expérience singapourienne est, peut-être, l’exemple le plus édifiant. En effet, d’un pays presque méconnu, faute de richesses naturelles et de secteurs productifs compétitifs, Singapour s’est hissé rapidement au sommet des puissances économiques mondiales. La formule miracle mise en place était simple : faire de la performance du système éducatif le pilier fondamental de la croissance et de toute politique de développement. Une formule qui a bien réussi. Il suffit de rappeler que Singapour détient aujourd’hui l’un des PIB par habitant les plus élevés au monde (3e rang) et est le 5e bénéficiaire des investissements directs étrangers à l’échelle internationale.

Un tel modèle devrait inciter nos décideurs et leurs partenaires à repenser sérieusement notre système éducatif à la faveur d’une nouvelle stratégie orientée totalement vers la production de l’intelligence, l’optimisation des connaissances et donc la formation des compétences. Sans mise aux enchères ni autres tergiversations inutiles.

Il s’agit donc de passer, en urgence, d’un système actuellement déstructuré à un autre plus organisé, reposant sur une approche de professionnalisation totale. C’est-à-dire, un système éducatif à la carte, à forte capacité d’employabilité et bien adapté aux nouvelles exigences socioéconomiques.

Entendre, le besoin de s’engager dans une politique éducative qui favorise, comme l’estiment certains experts, « le développement de la croissance, la cohésion sociale et surtout l’épanouissement individuel ».

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Un commentaire

  1. Alaya Kouki

    5 septembre 2023 à 08:42

    « le développement de la croissance, la cohésion sociale et surtout l’épanouissement individuel ».
    Comment parler du développement de la croissance alors que l’accès aux postes de top management est conditionné par la loyauté et la complaisance, comment parler de la cohésion sociale alors que des bras de fer interminables entre syndicats groupements et administration, comment parler de l’épanouissement individuel alors que des cours supplémentaires sont administrés aux élèves depuis le mois d’aout et gare à celui en retard.

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