L’affront est terrible pour un Club Africain rattrapé par son absence de caractère.
Le CA s’est donc consumé dimanche en Ethiopie face à Bahir Dar Kenema au second tour préliminaire aller de la C3. Résignés, pour ne pas dire impuissants, les hommes de Saïd Saïbi ont essuyé un camouflet que ne prédisait aucun observateur vu la différence de niveau (sur le papier) entre les deux équipes. En l’état, l’affront est terrible pour un CA qui croyait pourtant en sa bonne étoile au moment de débarquer à Addis-Abeba. Un contingent intéressant de recrues, une préparation rondement menée, de la continuité et de la stabilité à tous les étages, en particulier au sein du staff technique, mais il fallait aussi composer avec les impondérables, comme la méforme de certains joueurs, l’inefficacité et enfin le relâchement lors du money-time des deux mi-temps. Inconstant donc en terre éthiopienne, le CA va devoir vite se remettre en question afin de reprendre le dessus et ne pas se faire une raison ou encore s’accommoder de ce cinglant revers. Non, aujourd’hui, il faut déjà tirer la sonnette d’alarme après avoir tiré la langue à Addis Abeba. Il n’y pas péril en la demeure car le coup est encore rattrapable, mais un bon rappel à l’ordre en direction de l’entraîneur et des joueurs s’impose afin de ne pas déjà se faire asséner le coup de grâce, le coup de massue, bref, le coup fatal !
Insensible et suffisant
Dimanche dernier, le CA nous a fait passer de la lumière à l’ombre en un claquement de doigts. L’on croyait qu’un vent de fraîcheur avait soufflé sur l’équipe fanion avec l’arrivée de quelques joueurs plutôt taillés pour la compétition. Toutefois, on a vite compris que la plupart des joueurs ont surtout besoin de temps pour s’affirmer et de beaucoup de travail pour franchir un palier.
À 2-0 face à un adversaire modeste mais enthousiaste, le CA est ainsi retombé dans sa triste normalité, rattrapé par sa suffisance, son manque d’ambition et son absence de caractère. En l’état, en amont plutôt, le schéma instauré par Saïd Saïbi a montré certaines limites. Trop d’attentisme et peu d’implication d’ensemble avec des «trous» défensifs largement exploités par les Ethiopiens. Au final, sur le gong, à chaque fin de mi-temps, Bahir Dar Kenema a fait la différence parce qu’il n’a cessé d’y croire, jusqu’au bout. Dimanche, le début de match clubiste devait avoir tout d’un rêve (l’équipe y était presque) jusqu’à ce que les locaux fassent basculer le début d’après-midi dans l’irréel. Franchement, quand on s’appelle le Club Africain et qu’on dispute un tour préliminaire face à un Onze prenable, subir de la sorte et plier ainsi constituent une honte intersidérale ! A oublier et à effacer au plus vite !
Denguir mahmoud et mah20
19 septembre 2023 à 16:53
Il ne suffit pas de boire honte,il faut absolument rationaliser la gestion du club au niveau technique et tactique…l année dernière le club africain a surfé sur une dynamique intéressante ou le titre de champion fut à un certain moment dans son viseur…mais cette année,tout le travail passé est quasiment anéanti avec l incorporation tout azimut de recrues mal intregres au détriment de la synergie existante ,de la cohésion de groupe et de l esprit d équipe,patiemment elabores et rodés durant ces deux dernières années marquées par l interdiction de recrutement.! Bien sûr que l effectif devait être enrichi ou élargi mais élargissement traduit de façon mesurée et censé sur le terrain.Si l incorporation de hamrouni,Edoo,et Srarfi s imposait plus ou moins,il fallait conserver l ossature passée ou le duo Chérifi/bédoui,le trio Khalil/ yahya,Labidi chiheb et l autre duo Labidi / Amri ont créé les automatismes espérés et ont carburé plutôt convenablement en bonne synchronisation …Quant à elles, nouvelles recrues devaient être injectées au fur et à mesure pour s adapter a l ensemble et adopter les rouages existants !Au lieu de cela,la formation rentrante est constamment remaniée comme si l entraîneur se plaisait à tester toutes les combinaisons mathématiquement possibles pour le plaisir de changer et non pas parce qu inspiré par une logique technique ou tactique,qui elle est ,exige en dehors des adaptabilités circonstancielles un socle de stabilité reposant sur des automatismes et sur l expériences répétitives de certains enchaînements …