La défaite des Sfaxiens à Métlaoui, la première en quatre matches, est un coup dur pour Nabil Kouki et ses protégés. Il faudra vite réagir à partir du match face à l’EST.
Après le dernier coup de si et de Yosri Bou Ali, annonçant la victoire de l’ESM sur le CSS par un but à zéro, l’entraîneur Nabil Kouki est resté un moment abasourdi et pantois. Sûrement incapable de digérer le scénario d’une rencontre qui a basculé dans le dernier quart d’heure contre le cours du jeu au profit des locaux, alors que ses joueurs étaient tout proches de concrétiser leur emprise totale (plus de cinq opportunités nettes de trouver le chemin du but de l’équipe du bassin minier et d’ouvrir la voie à un quatrième succès consécutif).
«C’est très dur à avaler cet énorme gâchis de mes joueurs», a-t-il dit après avoir repris son sang-froid avant de poursuivre : «Nous avons eu pas moins de cinq occasions de but immanquables que nous avons gâchées de façon incroyable avant de se faire piéger sur une action anodine. De quoi se taper la tête contre le mur. Je n’arrive pas à comprendre comment nous avons pu passer à côté d’une victoire à notre portée et rentrer à Sfax avec une défaite non méritée sur l’ensemble du match. Un brutal coup d’arrêt dont on ne peut imaginer les répercussions et les retombées sur le moral du groupe à une semaine du classico avec l’Espérance».
Se remettre debout rapidement
Contre les «Sang et Or», il va falloir prouver que la défaite de Métlaoui n’est qu’un accident de parcours qui sera vite oublié. Le CSS est toujours bien en place avec 9 points, mais reste menacé de perdre la première place et de rentrer dans les rangs s’il n’y a pas sursaut rapide. Deux joueurs de calibre ont manqué à l’équipe et leur absence à déréglé tout le dispositif. Le demi défensif ivoirien Moussa Bella Konté, qui constitue une pièce maîtresse de la transition attaque –défense, est entré en confl it avec le club et met la pression via son agent pour amender les clauses fi nancières de son contrat ou partir avant la clôture du mercato. Abdallah Amri, lui, n’est pas toujours rétabli de blessure et a laissé une faille au milieu de terrain dans le travail d’approche o ensif. Quant à Alaa Ghram, il semble perturbé par les nombreuses o res et le veto du Comité directeur qui les juge insuffi santes et très maigres.
En attaque, Amen Allah Haboubi a perdu son fl air du but et a fait preuve d’un manque d’e cacité désolant et frustrant. Côté administratif, c’est le bras de fer à peine voilé entre le haut comité de soutien et le président du comité provisoire Jawhar Lâadhar. Tout ça ne peut pas être sans e ets négatifs pour la suite du parcours et sur l’ambiance générale dans le camp d’un club qui est en train de remonter doucement la pente. Certes, il n’ y a pas le feu à la maison, mais ce coup d’arrêt brutal à Métlaoui est plus qu’un simple avertissement.
C’est une alerte qui doit être prise très au sérieux pour ne pas gâcher la belle entame de saison, se remettre debout rapidement et continuer la marche victorieuse pour une qualifi cation haut la main pour la phase du play- o .