Capitaliser sur la récente victoire en C3, fouler le terrain de Soliman avec le même état d’esprit, produire du jeu avec de l’intensité et du caractère, le CA doit de nouveau prendre le contrôle assez tôt pour enfin lancer sa saison.
Pour effacer le résultat de l’expédition d’Addis Abeba, le CA a donc renversé la table au retour à Radès, plutôt d’une manière spectaculaire avec trois buts inscrits en première mi-temps. En football, retrouver le goût de la victoire est important, car ça vous transporte et ça vous arme de confiance pour la suite. Et ça tombe bien avec le retour à la Ligue 1 où les Clubistes croiseront les Capbonais de l’ASS à Soliman.
Bien entendu, pour ce CA new-look, avec l’avènement des Mohamed Amine Hamrouni, Ameur Omrani, Houssem Eddine Souissi, Ghaith Sghaier, Bassem Srarfi, Rached Arfaoui, Taieb Meziani et autre Kingsley Eduwo, il faut du temps pour que la magie opère, sauf que si les observateurs ont récemment pu comprendre que beaucoup de travail attend le plateau technique, les joueurs ont montré des qualités et le groupe semble perfectible.
Capitaliser sur sa derrière victoire
Aujourd’hui en championnat, le CA n’a pas gagné depuis le match d’ouverture à Ben Guerdane, enchaînant les parités, parité encourageante à Sousse face au tenant, moins encourageante à Radès contre Gafsa et encore au stade Hamadi Agrebi face au ST. Il serait donc temps de réactiver le compteur, à Soliman, contre un adversaire à la peine depuis les trois coups du championnat. Capitaliser sur la récente victoire en C3, fouler le terrain de Soliman avec le même état d’esprit, produire du jeu avec de l’intensité et du caractère, bref, le CA doit là aussi prendre le contrôle assez tôt et enfin lancer sa saison.
Hamdi Laâbidi, le catalyseur
Une particularité clubiste cependant, même s’il n’a pas été fabuleux, Hamdi Laâbidi a refait surface face à Bahir Ketema et le CA a retrouvé sa verve offensive. Voilà un joueur perdu des radars depuis peu (ce qui lui vaudra peut-être d’être écarté du Team Tunisie), alors que son retour a coïncidé avec une certaine métamorphose offensive clubiste. En clair, Laâbidi règle la mire, libère le CA parfois, fait preuve d’abattage de temps à autre via des mouvements incessants, des courses croisées, dans le dos de son ange gardien, la panoplie de l’avant agile, vif et fringant.
Au CA, de l’émotion et des occasions, c’est «le pain quotidien». Par contre, une victoire réjouissante peut constituer un tournant, un virage. Bref, s’il y a encore beaucoup de points en jeu d’ici la fin de saison, mieux vaut anticiper que courir derrière ses devanciers, et ce, même si la formule du championnat vous accorde un ou deux jokers à griller. Demain donc, le CA ira à Soliman pour gagner. Ce n’est pas une affiche cruciale inscrite à l’agenda clubiste, mais un succès hors de ses bases est toujours bon à prendre et peut forcément doper le mental.
Bon anniversaire Club Africain !
Cent-trois ans depuis mercredi. Le CA a donc soufflé sa 103e bougie, une épopée qui vient consacrer un parcours glorieux qui a débuté avec les pionniers, Salah Soudani, Mohamed Badra, Ahmed Dhahak, Arbi Meddeb, Béchir Ben Omar, Abderrazak Kaabaka, Ahmed Mestaoui, passant ensuite par les Béchir Ben Mustapha, Jameleddine Bousnina, Chedli Ouergli, Hassen Karoui, et plus récemment Azouz Lasram, Hamadi Bousbia, Ferid Abès, Ferid Mokhtar, Cherif Bellamine, Kamel Idir, Hamouda Ben Ammar et Said Néji…Et au CA, à l’instar de toutes les autres sections, celle du football, particulièrement, a vu défiler des monstres sacrés, tels que Tahar Chaibi, Attouga, Mounir Kebaili, Moncef Khouini, Mohamed Salah Jedidi, Ali Rtima, Ahmed Zitouni, Abderrahmane Rahmouni, Néjib Ghommidh, Mokhtar Naïli, Hédi Bayari, Khaled Touati, Lassaad Abdelli, Faouzi Rouissi, Samir Sellimi, Limam, Sami Touati, et tant d’autres joueurs émérites qui ont marqué l’histoire du club de Bab Jedid. Le passé éclaire le présent. Et à la nouvelle génération clubiste d’en prendre de la bonne graine. Bon anniversaire CA!