Les travaux du 6e congrès du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) et du 28e de la profession se tiennent, vendredi et samedi, sous le signe «Le journalisme n’est pas un crime : droits, liberté, unité syndicale».
Un congrès pas comme les autres, dès lors qu’il survient à l’heure où le secteur fait face à de nombreux défis laissant planer moult interrogations sur son avenir.
Au terme des travaux, les journalistes choisiront leurs mandataires au sein de la structure la plus puissante du Snjt, son bureau exécutif.
Vingt personnes à égalité entre hommes et femmes se sont portées candidates à ces élections, majoritairement âgés entre 40 et 50 ans.
L’agence TAP a scruté l’avis de bon nombre de journalises et d’anciens journalistes syndicalistes. Tous sont unanimes à plaider à cor et à cri en faveur d’une urgente réforme du statut du syndicat.
Une réforme qui s’impose à l’heure où le secteur est en proie à des mutations technologiques rapides marquées par la perte de vitesse de la presse écrite et la montée en puissance de la presse électronique et l’effacement progressif des médias publics face aux médias privés.
Tous ont mis l’accent sur la nécessité de mettre sur pied une nouvelle structure baptisée «Union des journalistes tunisiens» qui viendra combler l’incapacité du Snjt à servir le secteur comme il se doit en raison de son actuelle situation juridique prêtant le flanc à la critique.
Cette structure aura le double mérite, selon les journalistes syndicalistes, de veiller à la délivrance de la carte de journaliste professionnel et d’œuvrer à mobiliser des financements publics pour gérer ses propres affaires.
Volet manifestes électoraux, les candidats en lice ont focalisé leurs programmes sur nombre de questions-clés. On y trouve les incessants appels au retrait du décret-loi n° 54 de 2022 relatif aux délits liés aux systèmes d’information et de communication tant contesté par les journalistes.
Il est également question de la révision des décrets-lois 115 et 116 et de l’activation de la convention collective-cadre signée depuis 2019 mais restée lettre morte et enfouie dans les tiroirs.
Aussi, les droits économiques et sociaux des journalistes ont été omniprésents dans les programmes des candidats en lice.
A ce titre, ils ont appelé à la création d’un fonds et d’un programme sociaux pour soutenir les journalistes.
Ils ont par ailleurs mis l’accent sur la nécessité de trouver des solutions radicales aux médias confisqués et écrits de manière à mieux préserver la dignité des journalistes et à garantir la pérennité de leurs médias.