Accueil Economie Haithem Bouajila, président de la FTTH à La Presse : «Nous misons sur notre héritage pour conquérir les marchés premium»

Haithem Bouajila, président de la FTTH à La Presse : «Nous misons sur notre héritage pour conquérir les marchés premium»

 

Rencontré en marge des meetings B2B  qui ont eu lieu, les 10 et 11 octobre au siège du Cepex, le président de la Ftth, Haithem Bouajila, est revenu sur les enjeux futurs qui guettent l’une des  industries clés pour l’économie tunisienne.

Miser sur le produit Premium permet d’accroître la valeur ajoutée du secteur du textile et habillement. C’est pourquoi la fédération ne lésine pas sur les efforts pour mettre cette industrie sur les rails de l’excellence. C’est, en tout cas, ce qu’a expliqué Bouajila qui estime que c’est la meilleure façon de mettre l’industrie textile tunisienne sur un piédestal au moment où le marché des vêtements se caractérise par une forte concurrence. «Un produit premium se distingue par rapport à un produit entry price ou un produit moyen, par sa valeur ajoutée importante, la qualité de ses composants, mais aussi celle du processus de production et de fabrication. Donc un produit premium nécessite des matières premières de grande qualité, qui sont de surcroît certifiées, des procédés industriels très développés et élaborés, mais aussi un savoir-faire hyper important et une technologie très avancée», a expliqué Bouajila.

Le président de la Ftth a aussi ajouté : «La Tunisie c’est un pays démographiquement petit, mais de par son héritage et son savoir-faire, il est grand. Donc, nous misons sur notre héritage de plus de 50 ans pour conquérir les marchés premium ce qui va nous permettre d’avoir plus de profit, de valeur ajoutée, d’emplois créés et surtout plus de pérennité dans les affaires. C’est ça le premium, on ne va pas se mettre à concurrencer les pays où il y a des centaines de millions d’habitants, des centaines de millions de travailleurs dans le secteur textile et habillement, et qui travaillent sur les mass market où il y a généralement une forte compétition sur les prix. Notre stratégie en tant que fédération qui drive l’industrie textile et habillement tunisienne c’est de miser sur notre savoir-faire, nos acquis pour conquérir et nous implanter durablement sur les marchés et clients premium».

L’éco-responsabilité comme vecteur de croissance

Interrogé sur les enjeux de transition écologique dans ce secteur connu pour être une des activités les plus polluantes, le président de la Ftth a précisé que l’éco-responsabilité ne doit pas être uniquement une nécessité, mais plutôt une conviction qui fait partie des valeurs adoptées par les professionnels. «La stratégie de la fédération tunisienne du textile et habillement inclut ce paramètre écologique et environnemental. Ceci nous permet non seulement de préserver nos ressources naturelles et l’environnement dans lequel on vit mais aussi de nous distinguer sur les marchés», a-t-il expliqué.

Selon Bouajila, l’écoresponsabilité peut se traduire par diverses actions, telles que la réduction des quantités d’eau utilisées dans la production des vêtements grâce notamment à des procédés de recyclage des eaux utilisées dans le processus de production, l’investissement dans des installations photovoltaïques ou éoliennes qui produisent les énergies propres ou encore l’utilisation de matières premières recyclées et éco-responsables.

Il a affirmé que les entreprises tunisiennes sont en train d’adhérer à ce concept, car elles sont conscientes, non seulement de leur responsabilité environnementale mais aussi de l’importance de cette approche en tant que gage de pérennité sur les marchés cibles.

«La Tunisie compte aujourd’hui des acteurs qui sont best in class, en matière de procédés écoresponsables. En effet, nous disposons d’excellentes installations de recyclage d’eau et d’énergies renouvelables. Beaucoup de procédés mis en place par les industriels leur ont permis de diminuer considérablement leur consommation d’énergie et surtout d’eau. D’ailleurs, un des indicateurs de performance clés de notre secteur, c’est la capacité des unités à réduire continuellement leur consommation d’eau et d’énergie pour chaque vêtement produit”, a-t-il conclu.

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