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Vandalisme : quand les mineurs s’y mettent !

Editorial La Presse

 

LES agressions contre tous les moyens de transport sont devenues une habitude. Encore une fois, la Transtu tire la sonnette d’alarme  et publie un communiqué où elle déplore une hausse frappante des actes de vandalisme ciblant son parc. Une hausse de ce genre d’actes a été constatée depuis la rentrée scolaire, précise la société en question. Des actes qui ne font qu’aggraver la crise et réduire considérablement son offre. De surcroît, les usagers subissent fréquemment les conséquences de ce genre de violence. Cela s’appelle aussi des incivilités et les incivilités peuvent être intentionnelles ou non , le résultat d’un état émotionnel ou de l’ignorance de la loi  mais c’est toujours l’expression d’un  manque de respect pour  les autres. La qualité du service dégradée peut également contribuer à l’augmentation des incivilités dans les espaces publics. Mais cela ne justifie en aucun cas ces actes de vandalisme. Ainsi, les usagers sont continuellement importunés par ces énergumènes  déchaînés à l’intérieur des rames du métro, dans le profond déni  de toutes les règles élémentaires de bienséance, de respect d’autrui et de politesse. D’après leurs doléances, ils n’en peuvent plus d’être livrés à eux-mêmes dans des moyens de transport où la sécurité n’est plus garantie.   

La Transtu souligne  qu’elle ne renoncera pas à son droit de poursuivre en justice les agresseurs conformément à l’article 304 du code pénal. Elle a, à cet égard, appelé les citoyens, dont les parents, à mettre fin à ces actes de vandalisme afin de préserver la continuité du service public du transport. Durant la dernière période, nombre d’actes d’agression ont été enregistrés, Les  pertes de la Transtu sont estimées à 62 mille dinars, quatre personnes ont été blessées.

Jusque-là, les campagnes de sécurité ont mené à l’arrestation de  mineurs. Mais le gros handicap devant l’application de la loi demeure l’âge des auteurs de ces délits. Etre mineur est-il un passe-droit pour s’autoriser tous ces excès ?  Faut-il changer la loi ou l’adapter à  la réalité et aux faits ?  N’est-il pas plus sage d’impliquer les parents et de les responsabiliser face aux actes de leur progéniture ? A notre sens, les autorités sont appelées à agir  afin  d’appliquer le règlement  sans pour autant abandonner  les campagnes de prévention, de sensibilisation et de communication  pour garantir à l’usager lambda un quotidien sans risques.

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