Si vous passez votre temps à essayer de déboucher vos narines, un mouchoir dans la main et un spray décongestionnant dans l’autre, vous souffrez peut-être d’une inflammation, d’une infection, d’une déviation de la cloison nasale, de polypes ou d’une maladie grave. Avez-vous fait le tour de la question ? Voici quelques pistes pour vous aider à y voir plus clair (et à mieux respirer).
Lors d’une congestion nasale, les tuyaux d’évacuation du nez sont rétrécis et le mucus ne s’écoule plus correctement. Un nez bouché s’accompagne souvent de divers symptômes : écoulement clair et liquide (la congestion nasale et l’écoulement nasal sont des problèmes extrêmement courants qui se produisent souvent ensemble), des éternuements, des démangeaisons dans la gorge, des troubles de l’odorat, des maux de tête, une gêne respiratoire, une diminution de la qualité du sommeil…
Un sinus irrité ou un problème de cloison nasale font partie des nombreuses causes liées au nez bouché. La congestion nasale est aussi très souvent causée par une infection des voies respiratoires ou des allergies. Découvrez comment les identifier et comment les traiter.
Les irritations des muqueuses du nez (allergie, etc.)
Une allergie, la sécheresse de l’air, la poussière ou encore la fumée peuvent irriter et enflammer les muqueuses nasales. Résultat : vous passez vos journées à vous moucher, votre nez est congestionné il peut couler.
Le rhume des foins, appelé aussi rhinite allergique, est une cause très fréquente de l’irritation des muqueuses nasales. Il provoque congestion et écoulement nasal, mais aussi éternuements, yeux qui grattent et qui pleurent… en cause, bien souvent, le pollen et les acariens.
Quelle que soit la raison, le mécanisme de l’irritation est simple: lorsque la muqueuse nasale est agressée, nous éternuons. Les vaisseaux sanguins se dilatent pour permettre l’arrivée massive des globules blancs, qui jouent un rôle clé dans la défense du corps contre les virus et les bactéries. Cette dilatation des vaisseaux fait gonfler la muqueuse du nez.
Une utilisation prolongée des sprays nasaux
Paradoxalement, l’irritation peut aussi provenir d’une utilisation prolongée d’un spray nasal. Les personnes persistent à utiliser le décongestionnant, aggravant de ce fait la congestion, et le cercle vicieux est enclenché. Cette situation (rhinite médicamenteuse) peut persister pendant un certain temps et les personnes peuvent mal l’interpréter comme une continuation du problème d’origine plutôt qu’une conséquence du traitement
Les infections des voies respiratoires (rhume, sinusite…)
Une des causes les plus fréquentes d’irritation du nez reste l’infection virale. Mais on oublie parfois que la cause peut être liée à des bactéries ou à des champignons. On distingue les infections respiratoires basses (qui concernent la trachée, les bronches et le parenchyme pulmonaire) et les infections respiratoires hautes (qui concernent les fosses nasales, le pharynx et le larynx).
Les infections respiratoires basses sont la bronchite aiguë, l’exacerbation de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et la pneumonie aiguë (communautaire ou nosocomiale).
Les infections respiratoires hautes sont la rhinopharyngite, l’otite moyenne aiguë, la sinusite aiguë et l’angine aiguë.
Un problème ou une déviation de la cloison nasale
Si vous avez l’habitude de bien respirer et que tout d’un coup, un côté se bouche, il se peut que vous souffrez d’une déviation de la cloison nasale à cause d’un traumatisme ou d’une malformation à la naissance.
La déviation de la cloison nasale est une déformation de la paroi intérieure du nez, vers la droite ou vers la gauche. Elle peut concerner le cartilage ou les os du nez, ou les deux à la fois. Elle entraîne une gêne respiratoire, des ronflements, une voix nasonnée (on a l’impression que la personne parle du nez), des éternuements et des écoulements du nez, des maux de tête, des saignements de nez, un odorat perturbé et des infections des sinus (sinusites) ou des oreilles (otites).
Des polypes dans le nez (polypes nasaux)
La présence de polypes peut être la cause d’un nez bouché. Leur nom n’est pas glamour, mais les polypes nasaux ne sont pas dangereux : à la différence des polypes du colon ou de la vessie, ce ne sont pas des tumeurs et par conséquent n’entraînent pas une augmentation du risque de cancer.
Il s’agit d’excroissances non cancéreuses qui envahissent les narines ou les sinus et bloquent la respiration. Ils sont simplement le reflet d’une inflammation, bien que des antécédents familiaux de la maladie puissent être présents. Les polypes nasaux apparaissent lorsqu’on ne soigne pas une allergie ou une inflammation. Il faut savoir que les polypes nasaux sont plus susceptibles de se développer chez les personnes qui souffrent d’allergies ou d’asthme. Les médecins diagnostiquent généralement les polypes nasaux à partir de leur apparence caractéristique.
Des tumeurs touchant les fosses nasales ou les sinus
Dans de très rares cas, rappelle le site américain Reader’s digest, il peut s’agir d’une pathologie tumorale. Certaines tumeurs peuvent se manifester de la même façon qu’une allergie ou une infection des sinus.
Dans le cas des tumeurs touchant les fosses nasales ou les sinus paranasaux, il est souvent difficile pour les médecins de différencier les tumeurs non cancéreuses des tumeurs cancéreuses. Elles provoquent les mêmes symptômes, comme un nez congestionné, bouché ou qui coule, un écoulement nasal contenant du mucus ou du sang, des maux de tête et une douleur aux sinus.
Si vous remarquez des symptômes gênants pendant plusieurs semaines (nez bouché d’un seul côté, léger saignement, douleur…) ou un changement brusque qui vous inquiète, n’hésitez pas à consulter pour demander l’avis d’un médecin.
Source : https://www.santemagazine.fr/