Il y a un peu plus d’un an, sur ces mêmes terres et devant le pays hôte, la Tunisie remportait la Coupe Kirin. Un ascendant psychologique que Jalel Kadri devra consolider pour redresser la barre au risque de perdre sa place à la tête de la sélection. Une victoire, avec la manière, est aussi importante pour rassurer alors que la CAN pointe à l’horizon.
La déroute de l’équipe de Tunisie à Séoul, vendredi devant la Corée du Sud, a tiré la sonnette d’alarme : notre team national n’est pas aussi performant comme ne cesse de le marteler le sélectionneur national. Un Jalel Kadri victime de son conservatisme dont on pensait qu’il s’est débarrassé à jamais. Jalel Kadri, comme bon nombre de techniciens tunisiens, manque souvent d’audace quand il s’agit d’affronter un adversaire d’un rang supérieur. Or, ce qu’oublient souvent nos «chers entraîneurs», c’est que le footballeur tunisien est connu pour sa technicité et qu’à chaque fois que la sélection nationale ou une équipe tunisienne a pris son courage à deux mains, elle a sorti un très bon match, indépendamment du score.
Cela a été le cas il y a un mois au Caire quand l’équipe de Tunisie est allée battre l’Egypte dans son fief. Auparavant, il y a un peu plus d’un an, sur ces mêmes terres et devant le pays hôte, la Tunisie a remporté la Coupe Kirin. Un ascendant psychologique que Jalel Kadri devra consolider pour redresser la barre au risque de perdre sa place à la tête de la sélection. Une victoire, avec la manière, est aussi importante pour rassurer alors que la CAN pointe à l’horizon.
Cohérence ne veut pas dire conservatisme…
Lors de ses trois dernières apparitions médiatiques, le sélectionneur national n’a cessé de marteler qu’il est cohérent dans ses idées. S’il s’est dit à la recherche de nouvelles solutions en attaque, il n’a cessé d’affirmer que les deux autres compartiments sont stabilisés. Cela ne veut pas dire qu’on doit faire jouer Kechrida et Maâloul en même temps et qu’on doit trouver forcément de la place à Abdi.
Bref, la cohérence dans les idées ne veut pas dire faire preuve d’un aveugle conservatisme. L’équipe de Tunisie a beaucoup mieux carburé contre le Botswana et face à l’Egypte quand on a préservé l’ossature de l’équipe tout en injectant du sang neuf, mais aussi en rappelant d’anciens joueurs, Amor Layouni, notamment. Ce dernier a été écarté de la dernière liste !
Or, si l’équipe de Tunisie a convaincu contre le Botswana et excellé face à l’Egypte, c’est que les Layouni, Ltaif, Haj Mohamed et Saad peuvent se frayer en chemin sans avoir à toucher l’ossature de l’équipe. Il suffit d’innover dans ses idées en évitant de rappeler des éléments qui ne sont pas opérationnels à 100%. Egalement, opter pour une prudence excessive a démontré, encore une fois contre la Corée du Sud, que ce n’est jamais la bonne solution pour éviter un carton. Au contraire !
Deux séances à Kobe
Au lendemain de l’échec cuisant essuyé à Séoul, la délégation tunisienne a quitté la capitale sud-coréenne pour arriver dans l’après-midi à Kobe où elle affronte, ce matin (11h10), le Japon. Dimanche, l’équipe nationale a effectué à Kobe sa première séance d’entraînement en prévision de la rencontre amicale de ce matin. Une séance d’entraînement qui a duré une heure. Le sélectionneur national en a profité pour adresser un message aux joueurs. Il faudra que Jalel Kadri, lui-même, fasse preuve d’audace comme c’était le cas lors des deux sorties qui ont précédé le naufrage de vendredi à Séoul. Hier, une deuxième et dernière séance a eu lieu sur la pelouse du stade qui abritera la rencontre tout à l’heure, le Noevier stadium. Ce que Jalel Kadri doit comprendre, c’est que cohérence dans les idées peut rimer aussi avec attaque placée et que ce n’est pas contradictoire avec le fait de laisser sur le banc des remplaçants, certains joueurs-cadres, Msakni, Sliti ou encore Maaloul. Ces joueurs peuvent être mieux utiles en cours de jeu pour préserver , par exemple, un avantage au score. Il ne faut donc pas avoir peur de jouer l’attaque, d’autant qu’il s’agit d’un match amical.