Le contexte économique international, caractérisé par des mutations rapides, impose aujourd’hui à tout Etat, dont la Tunisie, de s’y adapter et d’apporter des réponses rapides aux exigences et aux aspirations de la société. Ce contexte a conduit à la prise de décisions urgentes et d’actions qui concourent à atteindre les objectifs poursuivis par le gouvernement sur le moyen terme, notant le bon redressement économique et social durant cette période.
S’il est quasi certain que l’année 2023 ne rentrera pas dans les annales de performance économique du pays, qu’en sera-t-il pour 2024 ? Cette interrogation cruciale est au cœur des débats actuellement au moment au le ministère des Finances s’apprête à dévoiler prochainement les grands axes et les principales orientations de la loi des finances pour l’exercice 2024.
Incontestablement, 2023 demeure une année difficile sur le plan économique où plusieurs éléments factuels ont conforté la crise économique, financière et sociale, dont la guerre en Ukraine, laquelle a eu comme conséquences majeures, pour la Tunisie et pour plusieurs pays, la hausse des prix des matières premières et celle des produits alimentaires. L’autre choc endogène et non des moindres pour la croissance économique est la sécheresse qui a impacté la campagne agricole.
2024 : c’est l’année où il faudrait prendre des mesures importantes en faveur du pouvoir d’achat des Tunisiens et de l’économie, renforcer, créer de la richesse et de l’emploi… C’est l’année aussi de la relance des projets d’investissement bloqués et le lancement de nouveaux projets structurants… Faut-il miser également sur l’impératif de soutenir et d’accompagner l’investisseur et œuvrer davantage à améliorer le climat des affaires, plus attractif et plus compétitif.
Par ailleurs et concernant la gestion des finances publiques, l’exécutif est appelé à rationaliser les dépenses publiques.
Celles-ci tirées vers le haut par la hausse des dépenses sociales mais aussi la poussée inflationniste qui a nécessité une intervention urgente de l’Etat pour soutenir le pouvoir d’achat des Tunisiens ainsi que l’économie nationale. Pour répondre à cette double exigence conjoncturelle, le gouvernement est appelé à accélérer les réformes globales, engager des projets structurants, apaiser les tensions économiques ressenties, poser les bases d’un développement durable, poursuivre l’exécution des réformes économiques significatives et ciblées, le tout pour insuffler une nouvelle vie dans les secteurs clés de l’économie nationale.
Face à la vague d’incertitudes qui secoue le paysage économique mondial, le gouvernement doit prendre également des mesures concrètes pour défendre la stabilité financière et le pouvoir d’achat de ses citoyens.