Plus de 500 Palestiniens ont péri après ce « lâche » bombardement israélien sur l’hôpital « Al Ahli Arab » à Gaza. Effroi, choc, indignation, écœurement, colère, condamnation, ras-le-bol. Les mots ne suffisent plus pour décrire ou exprimer ce qu’on peut ressentir. Cette atroce campagne sanguinaire non-stop où l’armée israélienne déploie toute sa technologie militaire aérienne contre les civils et l’infrastructure de la Bande de Gaza pour escamoter son cuisant et honteux échec après l’attaque du 7 octobre, ne semble pas s’arrêter là. L’escalade prend une tournure dangereuse et prouve que le gouvernement extrémiste de Netanyahu, aussi criminel que son chef, a dépassé toutes les lignes rouges, allant aveuglément dans sa haine et ses actes barbares.
Ce qui se passe à Gaza brouille également toutes les cartes et nous renvoie à un nouveau décor au Moyen-Orient. D’un côté, le génocide perpétré et couvert par le Conseil de sécurité et par un Occident guidé depuis des décennies par la doctrine sioniste ; de l’autre, la guérilla palestinienne conduite par le Hamas qui se fait plus agressive et plus précise dans ses frappes et appuyée timidement, il faut l’avouer, par le Hezbollah, et la rue arabe qui se révolte d’une manière intense contre les crimes israéliens.
Dans tout cela, l’opinion occidentale officielle protège l’Etat hébreu et lui trouve des alibis et se permet même de faire la chasse à toute voix pro-palestinienne à travers des lois taillées sur mesure. On pense bien que c’est le point de non-retour : ce génocide inqualifiable risque de perdurer et de propager une violence sans précédent dans le monde entier.
A toute action, une réaction. Contrairement à ce qui se dit, le rapport de force qui apparaît en faveur d’Israël ne l’est pas vraiment. Les Palestiniens ont foi en leur cause et ont une extraordinaire résilience puisée dans des décennies d’injustice et dans ce mouvement de solidarité et de soutien que leur manifestent tous les peuples du monde. La donne est en train de changer dans ce conflit éternel a priori. Ce que l’on croyait impossible il y a des années ne l’est plus en ce moment.
A court terme, on ne pourra jamais convaincre quiconque d’une normalisation avec l’Etat hébreu. Même les Palestiniens, obligés de cohabiter avec leur occupant, ne vont ni oublier ni accepter le fait accompli. Seul le langage de la résistance par tous les moyens va dominer dans les mois et les années à venir.
Et l’Occident sait très bien que les efforts qu’il a consentis pour amorcer l’idée de normalisation entre les pays arabes et l’Etat hébreu s’avèrent vains après ces effroyables crimes et cette insolence israélienne à tuer et à terroriser tout un peuple.
