En pleine campagne barbare d’extermination de la bande de Gaza, et alors que les Palestiniens s’opposent à une coalition impitoyable qui n’a aucun honneur ni égard aux droits de l’Homme, le sport reste un domaine où les retombées de cet éternel conflit se font ressentir. Pas mal de sportifs ont pris leur courage à deux mains pour dénoncer le terrorisme perpétré par l’Etat hébreu, et cela leur coûte cher. De Benzema à Atal en passant par Mahrez et dernièrement Ons Jabeur, la parole a été perçue par les hypocrites cercles médiatico-sportifs et centres d’intérêt qui gèrent le sport, comme un coup de massue, un message fort et pas favorable pour eux. Le sport redevient politisé encore une fois (après l’exclusion des sportifs russes et le soutien exagéré à l’Ukraine et aux sportifs ukrainiens).
On a permis (demandé) à des sportifs de porter un soutien à l’Ukraine via des gadgets (l’exemple de Swiatek), des slogans, des déclarations, etc.
Mais quand il s’agit de la Palestine, plus droit à la liberté d’expression, plus droit à la parole libre et engagée. Ce qui est toléré pour l’Ukraine est interdit pour les Palestiniens et leurs sympathisants. Cette «ridicule» idée de dépolitisation du sport est un pur mensonge. Ces institutions sportives internationales, telles que le Cio, la Fifa, l’Uefa, manipulent les faits et les règlements à leur guise. Ces gens n’ont jamais été objectifs. Au contraire, ils ne font que de la politique dans son atroce et basse dimension. Alors, que faire à l’avenir quand nous devons jouer contre des sportifs israéliens ? Ça va être un casse-tête pour les sportifs pro-Palestine. Dans les deux cas, il y a un prix cher à payer. Certains, à l’image de Mohamed Salah, ont choisi une troisième voie, celle de dénoncer timidement et de jouer avec les mots et lire entre les lignes pour essayer de faire plaisir à tout le monde (chose complètement insupportable tellement c’est flou et flasque !). Mais pour certains dirigeants sportifs tunisiens, c’est toujours cette «insolence» et cet «opportunisme» à composer avec l’injustice et la propagande sportive «sioniste». Où sont les communiqués et les déclarations de soutien à une noble cause? Où est la solidarité avec ces innocents écrasés par la machine de guerre israélienne? C’est «bouche cousue» parce que la plupart de ces présidents de fédérations ont des intérêts dans les institutions sportives internationales. Ils savent que s’ils font le moindre geste de soutien, ils agaceront leurs maîtres. Pour une place au CIO, ou dans le comité exécutif de n’importe quelle fédération internationale, ils (elles) se feront toujours «petits» et «fourbes». Nos athlètes vont encore souffrir pour avoir dit la vérité et exprimé un inévitable soutien à des victimes dans un environnement deux poids, deux mesures. Et croiser des sportifs hébreux va être encore un calvaire pour eux.