Des lendemains difficiles attendent des Sfaxiens en pleine régression.
Nabil Kouki et sa bande n’ont pas pu sortir indemnes du guêpier monastirien et ont essuyé leur troisième défaite consécutive. Ils n’ont pas réussi à riposter et réagir après le but encaissé dès la dixième minute, inscrit par Hichem Baccar. Quand une équipe ne parvient pas à remonter le handicap d’un but pendant plus de 80 minutes, ce n’est pas un bon signe. C’est la triste preuve qu’au niveau offensif, il y a un manque flagrant d’arguments et une insuffisance d’atouts. Nabil Kouki a opéré un grand nombre de changements. Il a fait entrer Baraket Hmidi, Hazem Haj Hassen et Youssef Becha pour pallier l’absence d’efficacité du trio de départ, Diby Bérenger, Amen Allah Haboubi et Firas Aîfia. Sans aucun résultat. Après la 7e journée, le CSS a dilapidé tout l’acquis des premières journées et reste à 9 points au compteur. Bien maigre comme performance pour un club qui a pour objectif la première place et le meilleur bonus dans la première phase du groupe B pour plus de chances pour le sacre dans la deuxième phase. Plus la compétition avance et plus Nabil Kouki est convaincu qu’il n’a pas les moyens de cet objectif et de cette ambition qui paraît démesurée.
Le problème des recrues refait surface
On se demande naturellement où le bât blesse? Sans philosopher, les 10 nouvelles recrues sont dans le collimateur. Six joueurs étrangers dont cinq provenant d’une même équipe ivoirienne et dont trois milieux défensifs (Moussa Bella konté, Fodé Camara, Stéphane Gnaly) et un arrière central (Koffi Constant Kouamé ) et quatre autochtones issus de clubs modestes (Khaled Hammami, Firas Aîfia, Baraket Hmidi et Foued Timoumi). Ça donne à réfléchir. Pour un club qui n’a pas pu conserver ses joueurs cadres, les alternatives ne sont pas à la hauteur. Faute de moyens financiers ? Sans doute. Mais aussi à cause de ces comités de direction provisoire qui se succèdent et qui n’ont pas le profil de sauveurs et d’hommes de sortie de crise. Nabil Kouki joue donc avec les moyens du bord, teste toutes les formules, fait tourner tout son effectif, abat toutes ses cartes sans pouvoir éviter l’entrée dans un mauvais cycle de résultats pas très encourageants. L’ESM est une menace réelle pour la troisième place avec 7 points sans compter son récent résultat face à l’ASM. Contre l’USM, il a fait confiance dans les buts à Sabri Ben Hassen à la place de Mohamed Hédi Gâaloul. Sabri Ben Hassan porte une part de responsabilité dans le but de la défaite. Il n’a pas convoqué Alâa Ghram après son litige avec l’administration pour refus de renouveler son contrat. Il a titularisé Koffi Constant Kouamé pour constituer un tandem avec Oussama Bahri (qui releva Nasraoui blessé à l’échauffement) dans la charnière centrale dans une défense à quatre avec Khaled Hammami et Aziz Saïhi sur les côtés. Avec Chadi Hammami, les deux Camara et Moussa Bella Konté, le milieu de départ a été hyper défensif. Sans meneur de jeu et joueur de percussion derrière une attaque plate, ça ne pouvait pas constituer un danger pour une défense aussi musclée devant le gardien Béchir Ben Saïd. La défaite a donc été des plus logiques face à des usémistes en train d’épouser une courbe ascendante. Ce troisième échec témoigne que le CSS a commencé à épouser plus qu’une courbe descendante. Il connaît un passage à vide inquiétant et une chute vertigineuse qui pourrait pousser le président, Jawhar Lâadhar, à renoncer à se maintenir à la tête d’un club dont les lendemains sont loin d’être prometteurs.