Accueil A la une Foyers universitaires étatiques et privés : Un état des lieux qui laisse à désirer !

Foyers universitaires étatiques et privés : Un état des lieux qui laisse à désirer !

 

De la négligence sur tous les plans, manque d’hygiène, état médiocre des équipements et des meubles… Des prix trop élevés et irréalistes, les foyers universitaires ne facilitent pas la vie de l’étudiant, première victime face à cette situation déplorable.     

Un foyer universitaire, qu’il soit étatique ou privé, est à la base un établissement qui a été fondé pour offrir aux étudiants des logements décents pour pouvoir démarrer leur vie estudiantine  en toute stabilité et dans le «confort» .

Ces établissements publics, à savoir les foyers universitaires, destinés à la gent masculine ou féminine, se louent en général  à prix trop modéré (20 d par mois), afin de faciliter la vie de l’étudiant et ne pas alourdir ses  charges avec des loyers chers, dépassant son  budget. Chaque étudiant ou étudiante, conformément à certains critères précis, aura le droit de bénéficier de ce logement public pendant trois années successives tout au long de son cursus académique.   

Des conditions médiocres et inacceptables !

Les services offerts par ces foyers auraient dû être dans les normes, puisque un foyer est censé avoir une capacité d’accueil de plus d’une cinquantaine d’étudiants, y compris des espaces communs. Sauf que, malheureusement, dans certains foyers publics, ce n’est pas  le cas. Des étudiants résidents ont fait circuler des images  décrivant l’état déplorable de leurs chambres,  tout en se  plaignant  de la médiocrité des conditions de vie. Dans  l’un des foyers universitaires pour garçons situé au centre-ville de Tunis, «une  salle de bains commune par secteur sans porte ! Aucune intimité et une hygiène déplorable ! », peut-on lire, d’emblée, dans un commentaire posté par Ahmed, un de ces résidents. Il se plaint de l’état lamentable de la chambre qui lui a été réservée en binôme, vitre de fenêtre cassée, une armoire sans étagères et une porte complètement endommagée ! 

Ce pauvre étudiant n’a pas trouvé de solution, surtout qu’il n’a pas les moyens de payer un loyer cher. Las d’une quête interminable, il s’est dirigé vers la Toile pour demander conseil auprès de ses camarades pour l’aider à trouver son compte. Certains lui proposant de solliciter la directrice du foyer pour changer de chambre. D’autres ont réagi face à ses réclamations, en lui disant que ce foyer présente un état des lieux qui laisse encore à désirer, et ce, depuis longtemps. Et qu’il ne faut pas espérer mieux.

Ahmed n’est pas un cas unique. Dans la même semaine, sur les réseaux sociaux, une autre publication a fait état du même constat. Ceci étant, comme en témoigne, cette fois-ci, une étudiante résidente dans un foyer pour filles : «Une chambre très mal entretenue, sombre, non repeinte. Faute d’un bon système d’aération, la pièce sent l’humidité et est rendue quasiment inhabitable». Sans parler de l’hygiène qui manque meubles démodés et de matelas trop usés. L’étudiante ne trouve  pas où elle peut dormir.

Des conditions pareilles ne sont  guère favorables  pour un étudiant ou une étudiante qui démarre sa vie estudiantine pour la première fois. Un cadre de vie désagréable qui impacte son moral et lui fait perdre l’envie de poursuivre ses cours.

On paye le  luxe

Si les foyers universitaires étatiques ne plaisent pas à tous les goûts, sans aucune assurance et motivation, ceux appartenant aux privés ne sont pas meilleurs.  Dépassant de loin le budget d’un étudiant issu d’une famille à revenus modestes, certains foyers privés «luxueux» offrent des chambres à prix hors de portée et trop exagérés ! D’ailleurs, un foyer pour filles, soi-disant haut standing, au centre-ville, loue la chambre double à 400 dinars par mois. Ce qui fait que si l’on veut louer une chambre individuelle  pour une année universitaire, on devrait payer plus de 7.000  dinars. Une telle condition et un tel prix n’arrangent certainement pas un étudiant qui ne pourrait pas se permettre de payer ce loyer pour un service qui est plus ou moins «normal». Ce serait plus judicieux dans ce cas de louer un appartement ailleurs, avec une salle de bain et une cuisine ou bien le partager avec un ou deux étudiants en payant le même prix que celui du foyer. Il y a d’autres foyers privés qui proposent des prix pouvant atteindre jusqu’à 350 dinars pour une chambre individuelle.

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