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GAZA – Censure sur les réseaux sociaux: La guerre invisible

Les publications qui défendent la position  de la Palestine dans le conflit avec Israël  bannies et interdites


Quelques jours à peine après le début du conflit le 7 octobre 2023, les réseaux sociaux ont commencé à filtrer et censurer les informations et publications de personnes influentes tunisiennes et arabes qui soutiennent publiquement la Palestine.

Ala guerre sur le terrain qui oppose la Palestine à Israël, s’oppose un autre conflit porté sur les réseaux sociaux avec un grand matraquage dans les deux camps. Mais là où le bât blesse, c’est au sujet des publications qui défendent avec un zeste d’outrecuidance la position et l’image de la Palestine qui deviennent la cible de la censure et du bannissement par les administrateurs des différents réseaux sociaux. Dernière en date, l’application chinoise Tiktok qui a annoncé l’allocation de ressources humaines et financières plus importantes, pour lutter contre la propagation de la haine et la désinformation, en ce qui concerne la surveillance de tout contenu lié à la guerre de l’entité d’occupation israélienne contre Gaza. En se disant neutre et impartiale dans le conflit, TikTok a révélé que ses mesures incluent le lancement d’un centre de commande et l’amélioration de ses systèmes de surveillance automatisés pour supprimer tout contenu choquant et violent, l’ajout de davantage de gestionnaires de contenu parlant arabe et hébreu et la suppression des contenus qui attaquent les victimes de violence, se moquent d’elles ou incitent à la violence. Ces décisions surviennent  quelques jours après que Meta a annoncé avoir supprimé plus de 795.000 messages en arabe et en hébreu, qu’elle a qualifiés de « inquiétants ou illégaux » liés à la guerre menée par l’entité d’occupation contre Gaza.

Une situation très complexe et qui sème la confusion parmi les internautes en Tunisie. Des stars de la télé tunisienne et autres instagramers ont propagé des photos et des messages à l’endroit de la position palestinienne. Avec plus ou moins de succès et d’adhésion du grand nombre. L’un d’eux, Wassim Herissi, alias Migalo, a même déclaré récemment que son compte facebook est suspendu jusqu’au 9 novembre 2023 à cause d’une publication jugée «inappropriée». Une vague de fermeture ou de suspension de compte qui dérange à l’ère de la liberté d’expression, via les canaux digitaux.

Faut-il s’auto-censurer et contrôler ses propres opinions et idées construites intuitivement ? C’est un exercice difficile à pratiquer pour le commun des mortels. Il va de soi que les développeurs de contenus vidéos et écrits n’ont pas désarmé et continuent de montrer les documents qu’ils ont à leur disposition. Derrière toute cette traque par l’IA et les robots préprogrammés des réseaux sociaux, ce sont les hashtags des mots comme Palestine, Gaza ou Hamas (force de résistance armée palestinienne) qui sont prohibés.

Une histoire de hashtags

Le contenu strict est chassé sur les réseaux sociaux dès lors que les utilisateurs emploient les mots Gaza ou Hamas. Une histoire d’hashtags et d’algorithmes qui suscitent la controverse dans les débats sur les plateaux télé tunisiens qui dénoncent les agissements de nature à nuire à la liberté d’expression, surtout quand elle intervient en faveur de la Palestine.

A ce titre, sous forme de boycott économique largement relayé sur nos colonnes, les développeurs de contenus en Tunisie envisagent de retirer le fameux badge bleu qui officialise leur compte, payant à raison de 14 dollars le mois, pour affaiblir les finances de réseaux sociaux d’obédience occidentale. La transformation des comportements des jeunes, qui ont envahi les stades le week-end dernier, dans une ambiance festive envers la Palestine, «tient à démontrer que les périodes sont différentes et qu’on doit arrêter de les associer au chômage et à la délinquance», met en garde l’animateur d’une émission spéciale sur la Palestine, sur une chaîne privée tunisienne. Amine Ben Zayed et Alaeddine Arbi, deux développeurs de contenus tunisiens, ont exprimé leur vision de la situation actuelle et appellent les jeunes Tunisiens à rallier leur cause, en faisant de même pour contrecarrer les abus et services des réseaux sociaux qui semblent avoir un camp préféré dans le conflit au Proche-Orient.

Plus généralement, la censure sur les réseaux sociaux peut avoir plusieurs motivations, notamment : maintenir la sécurité car les réseaux sociaux censurent parfois du contenu qui enfreint les lois ou les politiques de la plateforme, notamment en ce qui concerne la haine, la violence, le harcèlement, la diffamation, la pornographie enfantine, . ; la protection de la communauté car les plateformes cherchent à créer un environnement sûr et positif pour leurs utilisateurs en supprimant le contenu nuisible. Le respects des règles. Les réseaux sociaux ont des règles et des politiques d’utilisation que les utilisateurs acceptent en s’y inscrivant.

La censure est utilisée pour faire respecter ces règles ; éviter la désinformation : en censurant la désinformation, les plateformes visent à lutter contre la propagation de fausses informations et à protéger l’intégrité de l’information.

Cependant, la censure peut être controversée et soulever des questions sur la liberté d’expression. Les décisions de censure peuvent varier d’une plateforme à l’autre, et il est important de trouver un équilibre entre la protection des utilisateurs et le respect de la liberté d’expression.

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