• Témoignage déchirant et poignant d’un Palestinien à Gaza : « Chaque nuit, avec ma femme et mon fils, on se prend par la main en se disant adieu… ».
• « Chaque jour, on réfléchit à ce qu’on va pouvoir manger et comment avoir de l’eau», raconte Asma, professeure de français
Au troisième jour de l’attaque terrestre lancée par l’armée d’occupation sioniste contre la Bande de Gaza, la situation reste confuse au vu des communiqués diffusés par les différentes parties sur le terrain.
Du côté de Tel-Aviv, on continue à faire des déclarations, et à publier des images et des vidéos destinées à la propagande et à la consommation locale, afin de remonter le moral des soldats israéliens qui n’arrivent pas à se relever suite au revers humiliant essuyé le 7 octobre 2023 et dont les séquelles se font ressentir encore, 25 jours après.
Les sionistes sont encore sous le choc et n’arrivent pas à digérer comment leur prétendue armée invincible et leurs services de renseignements supposés les plus efficaces dans le monde, avec notamment le « mythique » Mossad, se sont fait avoir par des combattants avec des moyens « faits maison », mais dotés d’une foi inébranlable en leur cause juste pour recouvrer leurs droits inaliénables et leurs terres spoliées il y a plus de soixante quinze ans.
Aveuglés par ce qui est qualifié, déjà, comme une défaite, les militaires sionistes ont contraint le gouvernement de Netanyahu, qui a dû en convaincre les alliés occidentaux dont principalement les Etats-Unis d’Amérique, de l’utilité d’une bataille terrestre aux conséquences qui demeurent imprévisibles.
C’est donc dans l’objectif de marquer des points sur le terrain et effacer l’affront subi un certain 7 octobre 2023 que Netanyahu et ses sbires se sont, précipitamment, jetés dans la « marmite » de Gaza.
Les civils payent le prix fort
Et comme l’on s’y attendait, les médias propagandistes sionistes se sont mis en branle pour cacher les éventuels et inévitables camouflets reçus, d’où les images de chars avançant sur des routes ou à travers des terrains vagues pour pouvoir parler d’incursions, tout en multipliant les bombardement sauvages et barbares contre les populations civiles.
L’ennemi sioniste est allé jusqu’à avouer un bombardement hautement meurtrier faisant des centaines de martyrs rien que parce qu’il a eu vent d’une information selon laquelle un membre du Hamas serait présent dans la zone détruite !
Cela n’empêche que les Palestiniens, notamment femmes et enfants, paient le prix fort. Un coût trop élevé en vies humaines, puisqu’on évoque déjà deux autres boucheries perpétrées dans le camp de Jabaliya, sans oublier le climat de terreur et d’horreur dans lequel vivent les civils face à la machine destructrice et vengeresse des sionistes.
La pire de toutes les guerres
Depuis le 7 octobre, «nous avons vu des choses que nous n’avions jamais vues auparavant. Cette guerre est la pire que le peuple palestinien ait connue», déclare à l’AFP Salma Shaâth, détentrice d’un passeport américain, alors qu’elle patientait encore au poste-frontière avec des dizaines de femmes, d’enfants et de personnes âgées.
D’ailleurs, le bilan dans la bande de Gaza s’élève à, au moins, 9 mille personnes, dont 3.760 enfants, et ce au moment même où le Hamas a affirmé que les frappes israéliennes de mardi et mercredi contre un camp de réfugiés à Jabaliya (nord) ont fait 195 morts et 120 disparus.
Et au vu de l’ampleur des destructions et du nombre trop élevé des victimes civiles, le Haut commissariat aux droits de l’homme de l’ONU a indiqué, dans une déclaration accordée à l’AFP, que ces bombardements pourraient constituer « des crimes de guerre ».
Sans oublier que, selon «Médecins sans frontières » (MSF), plus de 20 mille blessés ont un accès limité aux soins, puisque selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sur les 35 hôpitaux que comptait Gaza, 16 ne sont plus opérationnels.
Pourtant, l’entité sioniste bernait le monde et surtout ses alliés par une attaque massive et dite limitée dans le temps, dans la mesure où les militaires ont toujours montré qu’ils privilégiaient les offensives-éclair de peur d’un enlisement interminable.
Qu’en est-il de la guerre des tunnels ?
Mais l’armée d’occupation semble traîner, prouvant, selon les observateurs, que les militaires israéliens sont plus incertains qu’au départ, ce qui confirme les avis des experts stratégiques quant aux considérations vengeresses ayant caractérisé cette option « terrestre ».
Cette situation, qui s’installe dans la durée, accentue le calvaire des civils palestiniens. « Chaque jour, on réfléchit à ce qu’on va pouvoir manger et comment avoir de l’eau», raconte Asma, professeure de français, à France-Info, qui a préféré rester à Gaza, malgré les bombardements, et refusé de fuir vers le sud. « Tout le temps, on a des bombardements, des attaques, des avions autour de nous… C’est trop difficile. Surtout la nuit, c’est terrible ».
Un autre habitant de Gaza a fait ce témoignage déchirant et poignant : « Chaque nuit, avec ma femme et mon fils on se prend par la main en se disant adieu. C’est l’enfer des nuits rouges… ».
Jusqu’où vont durer ces horreurs ? Et qu’en est-il de la guerre des tunnels qui auraient permis à des combattants de la résistance de surprendre les militaires dans leur dos ?
Il est vrai qu’en dépit de toutes les manipulations propagandistes des médias sionistes et occidentaux, la situation demeure floue et incertaine dans l’attente de nouvelles évolutions aussi bien sur le plan politique que sur le terrain.