LES droits de l’homme, dans leur dimension globale, recouvrent le droit à une vie digne et en bonne santé dans des conditions favorisant un épanouissement sur plusieurs plans.
Ainsi, l’espérance de vie, un des indicateurs les plus significatifs témoignant de la bonne santé, n’a cessé d’augmenter au fil des années jusqu’à atteindre actuellement 77,4 ans pour les femmes et 73,9 ans, pour les hommes.
Mais le plus important pour les autorités demeure un bon état de santé, loin des maladies, notamment celles dites chroniques ou graves, nécessitant un suivi rigoureux, des traitements lourds et coûteux grevant les budgets de l’Etat et des citoyens.
Il faut dire que grâce à une économie diversifiée et un niveau de vie relativement aisé, notre système de santé a réussi à être plus performant sans parvenir à atteindre le palier souhaité en matière de qualité et d’équité des soins, notamment dans les régions de l’ouest et du sud de la Tunisie qui connaissent un vrai déséquilibre en comparaison des zones côtières.
En effet, si la capitale et les grandes villes disposent de centres hospitalo-universitaires dotés de compétences qualifiées, d’une infrastructure et d’équipements de choix, l’accès aux soins spécialisés reste fort limité à l’intérieur du pays.
D’ailleurs, même les médecins du secteur privé, plus précisément les spécialistes, « boudent » les régions rurales, générant des déserts médicaux et un surcroît de fatigue pour les patients qui doivent parcourir de longues distances pour espérer trouver les soins ou les interventions exigés.
Le domaine de la santé et d’autres spécialités de pointe souffrent d’une tare depuis plusieurs années, à savoir la fuite des cerveaux, sachant que le monde des médecins est le plus touché par ce phénomène.
Chiffre révélateur : 3.300 médecins tunisiens auraient émigré entre les années 2015 et 2020, alors qu’une autre étude réalisée sur un échantillon de 253 médecins de famille fait ressortir que 70% des médecins sondés désirent quitter le pays
Ainsi, la santé en Tunisie mérite-t-elle de gagner davantage en excellence pour limiter les aspects négatifs responsables des défaillances que l’on connaît.