Courage et générosité des soignants palestiniens : « Si notre destin veut que nous mourions, autant mourir en essayant de sauver la vie du plus grand nombre possible de personnes…»
L’agression de l’armée de l’occupant sioniste va crescendo, avec la bénédiction des puissances occidentales et à leur tête les Etats-Unis d’Amérique, la Grande-Bretagne et, à un degré moindre, la France.
Près d’un mois et demi après le 7 octobre 2023, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies a, finalement, réussi à faire passer une résolution dont l’efficacité et la faisabilité d’application restent à prouver, puisqu’elle stipule juste des «pauses et des couloirs humanitaires» à Gaza, sans la moindre précision de la durée, des modalités ni des mécanismes d’application.
Il faut dire que nous sommes, encore, au stade des vœux pieux, comme l’a indiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, en émettant l’espoir de voir augmenter le nombre de pauses et se prolonger dans le temps pour réunir les ressources nécessaires, dont notamment les quantités suffisantes de carburant, et pour acheminer les aides nécessaires aux populations civiles».
A noter, par ailleurs, que le texte de cette résolution, élaborée par Malte, a obtenu 12 voix pour et 3 abstentions, en l’occurrence les USA, la Royaume-Uni et la Russie, et 0 voix contre, sachant qu’il s’agit de la première résolution adoptée par le Conseil de sécurité, depuis fin 2016 sur le dossier israélo-palestinien.
Pas de pauses humanitaires prolongées
Toutefois, donnant le ton, Tel Aviv a répliqué à ce vote en assurant « qu’il n’y aurait pas de place pour des pauses humanitaires prolongées » tant que les otages ne seraient pas libérés.
Pire encore, alors qu’elle est critiquée pour les atrocités commises contres les civils et les établissements hospitaliers, l’armée israélienne continue son offensive contre le complexe hospitalier.
Et dans une mise en scène dont on peut douter objectivement de l’authenticité, une vidéo diffusée par l’armée sioniste essaie d’étayer la thèse de « l’hôpital-base » par des photos d’un fusil, par-ci, et de munitions, par-là. De maigres preuves et des allégations infondées selon les médecins étrangers officiant à Al-Shifa.
Or, outre le fait que ces photos et vidéos n’ont pas été authentifiées de sources indépendantes, même par la chaîne BFMTV, ces prétendus documents n’ont montré aucun tunnel dont la supposée l’existence constitue l’argument-massue pour justifier l’assaut contre l’hôpital, une première dans l’histoire des guerres de par le monde et de par l’Histoire.
Un avis partagé par le journaliste Wassim Nasr, spécialiste des mouvements de résistance «Ce que l’on a vu en termes d’armement, ça peut juste être le poste de garde de l’hôpital ou des combattants du Hamas qui se sont fait soigner à l’hôpital. Cela ne signifie nullement de l’existence d’un poste de commandement de Hamas aménagé sous l’hôpital.
Personnel soignant : un dévouement sans limites
Toujours du côté des hôpitaux, Emily Callahan, une infirmière américaine de « Médecins sans frontières » et selon un témoignage rapporté par l’agence AFP, a travaillé un mois à Gaza raconte les scènes auxquelles elle a assisté. « Les Palestiniens avec lesquels j’ai travaillé sont parmi les personnes les plus incroyables que j’ai jamais rencontrées… Ce sont de véritables héros faisant preuve de générosité et d’altruisme… »
Et d’ajouter que « le dévouement de ces personnels soignants palestiniens est sans limites dans le sens où bon nombre d’entre eux ont perdu des membres de leurs familles, sans qu’ils sourcillent. Au contraire, ils continuaient à exercer et à braver la mort pour continuer à sauver des vies humaines… ».
Elle conclut en substance : « Ils avaient une seule idée en tête qu’ils n’ont cessé de répéter. Si notre destin veut que nous mourions, autant mourir en essayant de sauver la vie du plus grand nombre possible de personnes…»
Sachant que dans plusieurs grandes capitales, des mouvements de solidarité des personnels soignants ont été organisés en soutien à ces autres grands héros de Gaza.
