On se bousculait pour annoncer un score fleuve contre le Sao Tomé-et-Principe, mais au bout du compte, c’est un 4-0 qui s’explique notamment par l’effondrement physique de l’adversaire au dernier quart d’heure.
Ce n’est pas une victoire réjouissante, loin de là. Sous-estimer un adversaire inconnu sur la scène africaine, bien sûr, n’était pas une bonne chose pour notre sélection. En football, prendre un match à la légère et attendre une large victoire peuvent s’avérer fatals. On a gagné oui, mais on n’a pas rassuré du tout. On parle attitude et approche offensive. En jouant avec un trio créateur, formule utilisée par Kasperczak, Maâloul et d’autres sélectionneurs, l’équipe de Tunisie a été peu inspirée, voire «brouillonne».
Msakni, peu sérieux, Selliti diminué et Rafiaâ coincé sur le couloir, cette formule n’a pas bien réussi pour la énième fois. Absences ou pas, l’équipe nationale ne convainc plus, et perd en jouant très mal et sans motivation (tournée asiatique). Qu’on ne nous dise pas que la qualification au Mondial, avec 9 sélections africaines qui se qualifient maintenant, sera un exploit.
On répète pour la énième fois: nos internationaux, vénérés et considérés comme un groupe fort, sont-ils capables de gagner la CAN et passer au second tour d’un Mondial ? Telle est l’interrogation problématique qui, jusqu’ici, n’a qu’une réponse négative. Si l’on va aborder la CAN avec la manière et l’attitude des derniers matches, nous n’irons pas loin. Plus que probablement !