La directrice de cabinet du Chef du gouvernement a révélé que la justice a prononcé des jugements pour dissoudre 15 partis, dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement pour établir la transparence financière et protéger les partis contre l’argent sale et suspect.
Lors d’une séance plénière dédiée au vote parlementaire du budget de la présidence du gouvernement pour l’année 2024, la représentante du département, Samia Charfi Kaddour, a déclaré que l’administration a averti 150 partis sur la nécessité de clarifier leur situation financière, soulignant que la justice avait ordonné la suspension de 97 partis dans le cadre de ces efforts visant à traquer les partis politiques qui n’avaient pas soumis leurs rapports financiers depuis 2018.
La directrice de cabinet du Chef du gouvernement a révélé que la justice a prononcé des jugements pour dissoudre 15 partis, dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement pour établir la transparence financière et protéger les partis contre l’argent sale et suspect.
La responsable a par ailleurs annoncé que 272 associations suspectes ont été repérées, et que des mesures à leur encontre ont été prises.
Ces mesures surviennent suite aux rapports rendus par le Groupe d’action financière (GAF) et de l’organisation Transparency International, classant la Tunisie sur la liste noire des pays en termes de transparence financière et comptable.
Elle a expliqué que l’administration a appelé à la suspension de 266 associations parmi 272 suspectes, soulignant que des ordres de suspension ont été délivrés à l’encontre de 182 associations.
La directrice de cabinet du Chef du gouvernement a ajouté que le nombre grandissant d’associations suspendues est dû aux flux importants des financements étrangers tout au long de la décennie écoulée. Une situation qui a bénéficié de l’absence de texte juridique qui fixe un plafond aux apports financiers étrangers.
En outre, Samia Charfi Kaddour a affirmé que des conseils ministériels ont été organisés afin d’examiner et d’approuver les stratégies sectorielles dans les domaines de la digitalisation, de la santé, de l’industrie, de l’innovation, de l’emploi, de la formation, des transports, de la logistique, du tourisme, de la lutte contre l’extrémisme, de l’eau, de la transition écologique et de l’énergie.
Ces stratégies visent à mettre en œuvre les priorités nationales, notamment l’objectif de la souveraineté énergétique et la souveraineté alimentaire.
Evoquant la question de l’exécution des projets publics, la responsable a souligné que le gouvernement s’emploie à améliorer la finalisation des projets publics, faisant état d’un décret portant création d’un comité chargé d’accélérer la réalisation de ces projets.
A la clôture de la séance, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) est revenu sur la teneur de l’allocution du Chef du gouvernement qui, a-t-il estimé, constitue un plaidoyer en faveur de la culture de l’espoir, soulignant que le Parlement attend des projets de loi pour réviser le dispositif législatif qui permettrait de développer la vie politique, économique et sociale du pays.