La bande à Jalel Kadri a beaucoup peiné et erré sur le terrain avant d’arracher dans la douleur une victoire inespérée
Attendus sur ce match devenu très important dans la campagne des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 après la victoire de notre concurrent direct le plus sérieux, la Guinée Équatoriale, sur le Liberia et le plein de points en 2 matches, les Aigles de Carthage n’ont pas dévoilé face au Malawi un mental fort, des qualités techniques, des ressources physiques pour nous épargner toutes ces frayeurs avant de parvenir à inscrire le but salvateur par Youssef Msakni sur penalty (88‘). Un succès sur le fil précieux et même en or vu la qualité pauvre de football offerte par les protégés de Jalel Kadri en première mi-temps surtout. Le sélectionneur de l’équipe de Tunisie n’a pas retenu les leçons des premières quarante-cinq minutes contre São Tomé et n’a pas corrigé les carences constatées pour changer de système de jeu, prendre le taureau par les cornes dès le coup d’envoi et opter d’emblée pour des choix résolument offensifs. Pas de vitesse dans le jeu, pas d’intensité, pas de pressing dans les trente derniers mètres adverses, peu d’actions dangereuses de ballons en profondeur et de dernières passes décisives devant les buts de Brighton Munthali malgré les demi-occasions ratées par Taha Yassine Khenissi avec un ballon sur le petit filet (35‘), de Youssef Msakni, pas très chanceux sur deux essais qu’il n’avait pas l’habitude de louper (40’ et 45‘). Une lenteur dans la transition défense-attaque et un manque d’imagination et de variété dans les manœuvres en l’absence d’un joueur station derrière l’attaquant de pointe ont donné confiance aux locaux qui appréhendaient au départ ce match pour prendre à bras-le-corps la partie et réussir à adresser quatre tirs cadrés des plus dangereux, notamment ceux des pieds de leur capitaine John Banda (22’ et 43 ‘) qui ont failli faire mouche sans deux belles parades de Ben Saïd. Certes, l’arbitre togolais Gnama a refusé aux Aigles au moins un penalty sur deux fautes flagrantes sur Naim Sliti et Taha Yassine Khenissi en pleine surface, mais il ne faut pas en faire un prétexte pour expliquer leur visage assez pâlot et méconnaissable de la première période
Correctifs tardifs
Jalel Kadri a mis du temps pour réagir, débloquer la situation, faire monter le bloc, mettre plus de pression devant malgré ce but lamentablement raté par Youssef Msakni dès le retour des vestiaires (46 ‘). Ce n’est qu’après l’entrée de Firas Belarbi au milieu et de Saifallah Ltaief sur l’aile gauche que le jeu devint plus animé sur les couloirs dans le dernier quart d’heure. Le but qui nous a fui soixante-quinze minutes durant chauffait à chaque percée sur les côtés d’une défense malawite plus étirée enfin poussée à la faute et obligée de commettre l’irréparable à deux minutes de la fin sur le remuant et virevoltant Saifallah Ltaief qui lui avait fait voir de toutes les couleurs dès son entrée. Cette fois, l’arbitre Gnama ne pouvait pas ne pas indiquer le point de penalty. Une sentence bien exécutée par Youssef Msakni et un but décisif au moment opportun qui a permis de sauver ce déplacement qui a failli être un fiasco.
TUNISIE : Ben Saïd, Kechrida, Abdi, Meriah, Talbi, Skhiri, Laidouni (Ltaïef), Sassi, Sliti (Belarbi), Msakni (Jelassi), Khenissi (Jouini)