Peu importe le contenu et l’interprétation de l’affiche, la manière avec laquelle Othman Jenayah s’est « débarrassé » de l’un de ses lieutenants laisse beaucoup à désirer…
Le contenu d’une affiche publiée au milieu de la semaine, et de facto retirée de la page officielle Facebook de l’Etoile Sportive du Sahel, a pris une tournure dégradante en termes de relations humaines. C’est que le texte du communiqué de l’Etoile pour annoncer la fin de la mission de notre confrère Hatem Regaieg à la tête de la commission des médias est le moins qu’on puisse dire désobligeant à son égard.
La question n’est pas du remerciement de notre confrère en lui-même, mais dans la manière, à commencer par le choix des mots dans le texte du communiqué : « Le comité directeur a décidé de décharger Monsieur Hatem Regaieg de ses responsabilités en tant que chargé des médias… », peut-on lire dans ledit communiqué.Décharger le chargé : voilà un jeu de mots dégradant qui ne devait sans doute pas échapper à Othman Jenayah, sachant que le président de l’Etoile maîtrise parfaitement la langue de Molière.
Pour la petite histoire, Hatem Regaieg a pris, bénévolement, la responsabilité du département média de l’Etoile à la demande d’Othman Jenayah lors d’une période critique que traversait le club. A deux reprises, il a demandé à se retirer de ses fonctions en raison de ses engagements familiaux et professionnels, mais à chaque fois il s’est plié, par respect à l’homme, à la phrase lancée par Othman Jenayah : « Ne me redites plus cela. Nous avons pris la responsabilité ensemble, nous quitterons ensemble ».
Une parole qui n’a pas été tenue de la part d’un responsable sportif qu’on croyait d’une autre trempe. L’affiche n’a pas peut-être pas plu à un grand sponsor de l’Etoile. Car il ne faut pas être naïf non plus : la polémique n’a rien à avoir avec l’Espérance de Tunis. Une chose est sûre : le club sahélien est perdant dans l’affaire. Des hommes intègres, compétents et dévoués de la trempe de Hatem Regaieg, ne courent pas les rues de Sousse.