Même si en face, l’adversaire du Top 4 continental est supérieur, seule la vérité du terrain compte. L’Etoile du Sahel a des arguments à faire valoir, d’autant plus qu’elle prouve qu’elle sait voyager après avoir remporté deux matchs, en Algérie, puis au Maroc durant les tours précédents.
La C1 reprend enfin ses droits avec le match inaugural de la phase des groupes opposant l’EST à l’ESS du côté de Radès. Appelé “Classico” en championnat de Tunisie, il prend la forme d’une affiche à l’échelle continentale, un grand format opposant deux anciens vainqueurs de l’épreuve. Mais comme on le répète dans ce genre d’empoignades quelle que soit la force sur le papier à l’avantage de l’EST, avec un effectif techniquement supérieur et plus expérimenté, l’ESS a tout pour bien démarrer sa campagne africaine, dans sa deuxième partie. Dans le camp étoilé, l’effectif est quasiment au complet, même si on signale la défaillance de certains joueurs clés. On regrettera, ainsi, l’absence du milieu ratisseur Soumaïla Sidibé, suspendu pour cumul de trois avertissements. Mais surtout dans les bois, avec l’absence prolongée pour blessure d’Ali Jemal qui va manquer dans ce match et va laisser la lourde tâche au jeune Raed Gazzah d’assurer convenablement sa mission, à savoir garder sa cage vierge durant 90 minutes.
Ambiance sereine
Le côté sportif est en ce moment au beau fixe avec un groupe qui s’entraîne assidûment et avec beaucoup d’application en vue de défier l’Espérance et de livrer un match de bonne facture. On a pu apercevoir à l’œuvre de nombreux joueurs cadres de l’équipe et même deux joueurs absents s’entraîner, dont Ali Jemal qui récupère progressivement. Avec Hamza Jelassi, Naouali et Ghedamsi derrière et Abid, Jaziri, Abdelli et Chammakhi devant, l’Etoile a fière allure. On a même revu le maestro Yassine Chikhaoui s’entraîner… A noter que l’ESS est interdite de recrutements par la Fifa, durant trois nouvelles périodes, à cause du non-règlement des arriérés de paiement et salaires de l’Algérien Houcine Ben Ayada, d’un cumul de 14 mois de salaires, soit l’équivalent de 309.000 euros, près de 1 million de dinars… Si l’Espérance est favorite de ce duel, rien ne compromet une victoire de l’Etoile sur le pré vert de Radès comme elle l’a fait en s’imposant deux fois 0-1 en Coupe de Tunisie il y a 2 ans, ou en coupe de la CAF il y a 8 ans. A cœur vaillant, rien d’impossible !