Accueil Société Transport intelligent: Il y a encore du chemin à faire !

Transport intelligent: Il y a encore du chemin à faire !

Prévu pour 2015 puis pour 2018, le système de billetterie électronique de la Société des transports de Tunis n’a pas encore vu le jour. Dernièrement, le ministère du Transport a procédé à l’expérimentation des composantes du projet pilote relatif au développement d’un système intégré de transport intelligent, notamment en matière de paiement à distance.

En même temps, on assiste à une certaine dynamique au niveau du redéploiement de la flotte avec le retour de certaines lignes ou l’extension d’autres vers de nouvelles destinations.

Tronçon Barcelone-République hors-service !

En parallèle avec les travaux d’entretien sur le pont Kheireddine, une nouvelle ligne de bus (près de 21 km) reliant Tunis-Marine à La Marsa (ligne 347) a été lancée le 18 septembre. Le 15 novembre courant, la ligne 22 A, d’une longueur de 10 km, a repris du service pour relier, de nouveau, la station Barcelone à Yasminet dans le gouvernorat de Ben Arous. Le 27 de ce même mois, une autre ligne (ligne 433), d’une longueur de près de 22 km, sera mise en service pour relier Mhamdia à la station du métro Slimane Kahia.

En attendant la réhabilitation de quelques véhicules et la livraison du deuxième lot de bus usagés en provenance de France, la Transtu est appelée, aussi, à desservir d’autres destinations qui sont, totalement, dépourvues de liaisons. C’est le cas des nouvelles zones situées tout le long du Lac. Nous n’avons cessé d’attirer l’attention de la société sur cette situation.

D’autre part, les usagers sont très mécontents de l’interruption de la liaison métro entre la station Barcelone et la station République (Le Passage). Certes, ils comprennent les questions qui ont entraîné cette interruption, mais ils ne comprennent pas pourquoi elle va durer indéfiniment. Toutefois, le motif sécuritaire ne doit pas occasionner tous ces désagréments aux Tunisiens. Le bâtiment abritant les services de la mission diplomatique situé sur le parcours du métro peut être délocalisé dans la zone du Lac où se trouve, déjà, l’ambassade du pays concerné. Toujours est-il que le fait de priver les clients de la Transtu des services du métro sur ce trajet constitue un préjudice. D’ailleurs, sur ce parcours, une station près de la Poste (rue de Rome) d’un côté et près du Lycée pilote Bourguiba de l’autre a été éliminée pour des raisons injustifiées. Cela dure depuis plusieurs années.

Il est temps de rétablir la circulation sur le tronçon indiqué et de restaurer les deux stations à la rue de Rome et l’avenue de Paris. Rien n’empêche le retour à la situation initiale. Il suffit de vouloir. On ne peut pas prétendre améliorer la qualité des services en supprimant des acquis et en compliquant les déplacements des gens.

Faire face au vandalisme

La modernisation des pratiques avec l’introduction des nouvelles technologies doit être accompagnée d’autres mesures palpables. Il est vrai qu’on s’attend à ce que les choses bougent grâce au recours au système du transport intelligent. La collaboration avec la partie sud-coréenne en la matière est de nature à apporter ce plus nécessaire au secteur. L’expérimentation de ce système intégré devrait, justement, bénéficier à plusieurs sociétés. Six opérateurs sont, déjà, concernés. Il s’agit de la Transtu et de la Sntri, en plus de quatre sociétés régionales (Sfax, Jendouba, Nabeul et Kairouan). Pourvu qu’il n’y ait pas d’autres reports pour la mise en œuvre de tels programmes.

Pour l’heure, les usagers vivent au rythme des nombreuses promesses faites par divers responsables. C’est le cas, par exemple, de l’acquisition “imminente” de 18 rames pour la ligne TGM ! On nous parle, depuis plusieurs mois, de la rénovation de 80 autres rames du métro en commençant par un lot de 13 rames au cours de cette année ! Et les promesses continuent avec l’acquisition de… 50 nouvelles rames qui sont, également, programmées pour la saison 2024-2025.

D’autres projets traînent en longueur, depuis plusieurs années. Leur réalisation dans les délais aurait pu changer, radicalement, le paysage du transport dans le pays. Mais il faudrait, auparavant, s’occuper sérieusement des problèmes quotidiens que rencontre le secteur, dont notamment les actes de vandalisme. Sur ce point, on estime que les efforts des sociétés de transport restent insuffisants. Il ne suffit pas de constater les dégâts ou de poursuivre en justice quelques individus. Les dégradations sont telles qu’elles nécessitent des mesures plus urgentes que celles qui sont en cours.

De nombreux jeunes passagers se livrent à ces actes devant tout le monde à bord des métros sans craindre d’être poursuivis. Si les sociétés ne peuvent pas faire face efficacement à ces vandalismes, il faut faire payer cher à tous ceux qui sont pris en flagrant délit, quitte à modifier les textes de lois relatifs à la répression des actes de vandalisme. Il ne faut, surtout pas, baisser les bras.

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