Nul n’est parfait certes, mais il faut servir le citoyen comme il se doit. D’autant plus que toutes les prestations qu’on lui fournit relèvent des devoirs et des engagements pris à son égard. Soit un droit et non pas une faveur.
Comme la plupart des régions du pays, Zarzis vit un stress hydrique. En plus de cela, le gaspillage d’eau potable est visiblement remarquable dans les quatre coins de la ville. Les fuites d’eau sont apparentes quotidiennement le long des routes et surtout dans les localités de Souihel, El-Ogla, route de Djerba, Dhouiher, Erraja, Bassatine et bien sûr au centre- ville.
Les médias à la rescousse
Les citoyens ont beau protester et réclamer auprès des responsables du district local, mais sans réponse. Même l’appel lancé par le gouvernement et notamment le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, qui incite les habitants à rationaliser leur consommation d’eau, ne semble pas avoir trouvé des échos. Dans ce sens, le gouvernorat de Médenine a organisé, au Centre de la formation agricole d’El-Fja, une journée destinée à sensibiliser les correspondants régionaux de la presse, tous médias confondus, pour qu’ils accordent plus d’importance à ce sujet et on attend encore les répercussions.
D’autre part, le travail fourni par les différents services de la Sonede à Zarzis, qui compte environ 26.000 abonnés, laisse encore à désirer. Le local est flambant neuf, mais la prestation de services est quasiment nulle. En effet, outre l’agent qui encaisse de l’argent, personne, parmi le reste du personnel, n’est en mesure de répondre aux doléances des clients, venus signaler un problème. Et ces agents en service ne font que se renvoyer la balle et chacun se décharge de sa responsabilité. Leurs réponses ne sont pas convaincantes et c’est toujours la même rengaine : «Tu dois payer avant tout et on va voir après. Tu apportes les factures de ce même trimestre pendant les trois dernières années. Tu attends ton tour pour le changement du compteur. Celui qui est chargé de ton dossier n’est pas là, ou comme d’autres alibis démentis…».
Aucun client n’est satisfait !
Quant au premier responsable, il brille par son absence ou il n’est jamais dans son bureau qui est fermé au premier étage. Le chef des travaux étant toujours sur le terrain. Au district de la Sonede à Médenine, le téléphone est constamment occupé. Autant dire, aucune demande n’est satisfaite.
Par ailleurs, l’agent chargé de distribuer les factures aux clients les dépose, en vrac, dans la première boutique du quartier. Celui censé prélever l’index de consommation ne porte pas de badge et ne dit rien sur l’état de fonctionnement du compteur. L’abonné ne sait pas si le sien est en marche ou pas. De tels renseignements sont de nature à nous épargner tant de pertes d’eau.
Sans suivi ni contrôle, le travail de l’entrepreneur sous-traitant est bâclé. Il se limite à un simple raccordement ou une quelconque réparation, sans le moindre réaménagement.