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Formation professionnelle : L’engouement des jeunes scolarisés

 

L’Agence tunisienne de formation professionnelle (Atfp) est présente partout à travers le pays, avec environ 136 centres. Elle permet d’encadrer un grand nombre de jeunes en vue de les intégrer dans le monde de l’emploi. Il lui manque, toutefois, cette approche qui s’adresserait non seulement aux jeunes déscolarisés mais aussi aux collégiens et lycéens.

En effet, ceux qui cherchent une formation ne sont pas seulement ces jeunes qui ont quitté l’école. Parmi eux, il y a des élèves qui poursuivent encore leurs études mais qui aimeraient, en plus, profiter d’une formation dans un domaine particulier à côté de leur parcours scolaire. Cette possibilité n’existe malheureusement pas. Tout simplement parce que ces centres adoptent le même rythme que les établissements scolaires. Ils ferment pendant les vacances scolaires et surtout au cours de la période estivale. Or, beaucoup de jeunes élèves voudraient passer des stages dans ces centres lors de ces vacances sans, pour autant, abandonner leurs études. Cette opportunité n’est pas inscrite au programme des centres de formation.

Pourtant, il s’agit d’un atout supplémentaire entre les mains de nombreux jeunes qui cherchent à s’assurer une porte de sortie au cas où… De cette manière, ils peuvent être sûrs d’avoir une formation qui pourrait (pourquoi pas) devenir leur principale activité. On perçoit un véritable engouement de la part des lycéens et des collégiens pour le développement de leurs aptitudes et de leurs compétences.

Il est vrai que la priorité est accordée, aujourd’hui, aux jeunes ne suivant plus leurs études dans les établissements scolaires. Mais il y aurait beaucoup à gagner si on offrait cette nouvelle opportunité à ceux qui veulent choisir une autre voie. Les centres de formation professionnelle appartenant au secteur public sont de plus en plus fréquentés en raison de la crédibilité qu’ils ne cessent de gagner auprès des Tunisiens et des entreprises. Ces dernières y ont de plus en plus recours, notamment pour recruter des stagiaires ayant été formés dans ces centres. D’ailleurs, les effectifs de diplômés qui sortent chaque année sont respectables. Ils couvrent plusieurs spécialités parmi les plus demandées sur le marché de l’emploi. Avec les centres de formation professionnelle appartenant au secteur privé, la Tunisie parvient à mettre sur le marché plus de 100.000 jeunes prêts à être embauchés dans près de 400 spécialités.C’est pourquoi il n’y aurait aucun mal à impulser cette nouvelle orientation qui prendrait en compte les besoins de cette autre catégorie de jeunes qui, en parallèle avec leurs parcours scolaires (ou universitaires), opteraient pour une spécialisation dans un domaine précis. À l’heure actuelle, il n’y aurait qu’un seul obstacle : l’inadéquation entre les deux emplois du temps scolaire et de formation. En d’autres termes, il y aurait lieu de penser à mettre sur pied un nouveau calendrier susceptible d’ouvrir la porte des formations à ces jeunes scolarisés qui veulent emprunter de nouvelles voies et se garantir une carrière en dehors des sentiers battus. Seul le secteur public est capable d’offrir cette opportunité à cette population jeune qui est à la recherche de solutions de rechange au chômage en comptant sur ses propres moyens.

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