A deux semaines de l’ouverture du mercato hivernal, un vent d’incertitude et d’inquiétude souffle de nouveau dans les parages de l’équipe sfaxienne.
Le temps passe vite et rien n’indique que le CSS est bel et bien remis sur orbite. Trois dates importantes retiennent l’attention et le souffle : 2 janvier, début de la deuxième période de recrutement; 3 janvier, jour du match de Supercoupe avec l’Espérance et 20 janvier date fixée pour l’assemblée élective d’un comité directeur stable qui mettra fin à une direction provisoire qui n’est pas parvenue à régler les problèmes de fond d’un grand club qui s’est enlisé dans une longue crise financière, laquelle a eu des répercussions néfastes sur ses résultats sportifs et l’a forcé à renoncer à ses ambitions habituelles de jouer pour le titre au niveau du championnat, de conserver sa présence régulière et de jouer les premiers rôles dans les compétitions africaines. La première trêve a été comblée tant bien que mal et n’a pas été fortement perturbée avec un stage et deux matches amicaux avant d’attaquer les deux derniers rounds de la première phase contre les plus grosses cylindrées du groupe que sont l’Espérance et l’US Monastir. La première sortie amicale disputée samedi dernier contre le CAB s’est soldée par une défaite par un but à zéro. Une large revue d’effectif sans de sérieux indices de progression et de satisfaction. Le second examen est programmé avant la fin de cette semaine contre une équipe qui a en ce moment le vent en poupe, le Stade Tunisien.
Horizon sombre
La seconde trêve qui durera durant toute la période de la participation de l’équipe nationale à la CAN ivoirienne risque d’être mouvementée avec l’ombre d’une crise financière aiguë qui se profile déjà à l’horizon. Les arriérés de paiement des rémunérations des joueurs sont en train de s’accumuler avec un montant global d’un million de dinars restant à honorer de la prime de rendement de la saison passée, trois mois de salaires impayés (septembre, octobre, novembre et décembre est en route) dont le montant dépasse les sept cent mille dinars et un million de dinars jusqu’à ce jour pour lever l’interdiction de recrutement sans compter les dépenses indispensables pour étoffer le groupe et préparer la seconde phase. Une somme colossale de plus de trois millions de dinars doit donc être débloquée dans les semaines à venir pour éviter de replonger dans une nouvelle crise et empêcher que le feu qui est actuellement à l’orange ne vire au rouge et ne menace de casser de nouveau la baraque des «Noir et Blanc». Inquiétudes qui ont confirmé que le président de direction provisoire actuel, Jawhar Lâadhar, n’est pas l’homme de sortie de crise espéré et qu’il ne pourra pas être le candidat du salut souhaité pour les élections du nouveau bureau directeur de janvier. Les prochains jours de cet horizon de nouveau sombre, voire lugubre, seront décisifs.